Depuis quelques jours, un groupe de marcheurs sillonne la région wallonne dans un parcours qui va de centre de santé mentale en centre de santé mentale. Ce samedi, ils ont traversé les Ardennes liégeoises. Parmi leurs objectifs, créer du lien social entre patients, entre thérapeutes, mais également… Promouvoir la randonnée comme outil thérapeutique.
Le directeur de l’institut de postcure des Hautes Fagnes, Etienne Vendée propose depuis une dizaine d’années des treks à ses patients : "Ce sont des gens qui ont des problèmes de dépendance, alcools, drogues, médicaments, et qui restent en général six mois ; nous les incitons à pratiquer une activité physique régulière, pas nécessairement intense mais régulière, et ça donne de très bons résultats".
L’explication est scientifique, comme le précise le docteur Melissa Salavrakos, l’une des organisatrices des "1000 bornes": "la marche a des effets à plusieurs niveaux, d’abord ça réduit les taux de cortisol, ça permet une meilleure régulation du stress, et ça a des effets sur les neuromédiateurs au niveau du cerveau, le glutamate, la dopamine, la noradrénaline, et la sérotonine, qui est connue comme neuromédiateur du bien-être, du bonheur, et des études américaines ont montré que ça protège, sur le long terme, de l’apparition de la dépression et de l’anxiété".
La marche qui guérit ? C’est en tout cas un excellent médicament, qui aide à se passer de médicament. Michaël, l’un des anciens résidents des Hautes-Fagnes, sorti voici trois ans, en témoigne. Il a tenu à se joindre aux "1000 bornes", par solidarité : il a fondé un club de randonnée !