Le sentiment d’insécurité grimpe dans plusieurs villes de Belgique. En cause : une montée en puissance du trafic de drogue. Alors pour éviter les accidents (agressions, seringues laissées sur la voie publique…), la Ville de Liège a emboîté le pas à certains pays européens et a elle aussi, en 2018, créé une salle de consommation à moindre risque, soit une "salle de shoot". Quelques années plus tard, Bruxelles suivait.
Aujourd’hui, une question se pose : doit-on créer plus de salles de shoot en Belgique ? Pour Denis Ducarme, député fédéral MR, c’est un non. "Ça ne sert à rien", affirme-t-il. "A Liège, ça n’a apporté aucune solution. Et à Charleroi, le CPAS vient de passer un marché public pour acheter une salle de shoot mobile. J’en suis très inquiet. Pensez-vous que les drogués viendront consommer à un endroit où ils pourront être repérés par la police ? Bien sûr que non."
"Et puis il y a un paradoxe", reprend-t-il. "A moins de produire des drogues nous-mêmes et contrôler la production. En tant que responsabilités politiques, on ne va pas s’accorder avec les cartels pour savoir quels produits on peut fournir dans les salles de shoot !"