Champions League

Une sortie c’est comme des stats, ça se soigne : à Benfica, le Club de Bruges est à la recherche de lui-même…

Scott Parker, l’entraîneur du Club de Bruges voudra éviter un nouveau à revers à Benfica.

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Par Pascal Scimè via

Après onze matches sous la gestion de Scott Parker à la tête du Club de Bruges, les interrogations restent plus nombreuses que les réponses. Sur cette période, le Bruges version Parker n’a gagné que deux fois (2 victoires, 3 défaites, 6 nuls), subissant plus de buts (16) qu’il n’en a marqué (12) pour seulement deux clean sheets. Le bilan chiffré est insuffisant mais plus que les statistiques, ce sont les idées de jeu, entre confusion, incompréhension et absence, qui posent problème.

Vendredi dernier, lors du naufrage ostendais, le non verbal du coach en disait long sur la morosité ambiante. Pour la 1re fois depuis son arrivée, le technicien anglais est apparu résigné. Comme si l’ampleur de la tâche était un fardeau trop lourd à porter.

Sur papier, l’effectif "blauw en zwart" reste le meilleur de Belgique mais sur le terrain l’ex milieu de terrain de Fulham n’a toujours pas réussi à donner à son équipe cohérence et personnalité. Les principes de jeu ne sautent pas vraiment aux yeux… Le positionnement de certains, le choix des autres font débat. L’état de forme des cadres inquiète aussi, les leaders techniques n’arrivent pas à tirer le collectif vers le haut. Le groupe donne l’impression de voyager en plein flou, d’avoir perdu ses repères comme si la fin de cycle était proche…

En déformant une formule rendue célèbre, aujourd’hui la Ferrari ressemble plutôt à une Twingo.

Scott Parker dit connaître les lacunes de son équipe mais à présent il doit absolument et rapidement trouver les solutions.

Semaine de vérité

Les Brugeois jouent gros. En six jours, ils pourraient presque tout perdre : l’Europe et le Top 4. Ce mardi à l’Estadio da Luz, il faudra tenter de forcer un exploit ou à tout le moins de soigner sa sortie. Fort de son avantage de 2 buts, Benfica ne fera pas de cadeau. Ce n’est pas le genre des Aguias. L’espace d’un soir, Bruges devra retrouver la magie européenne qui a illuminé son automne. Ce Bruges-là s’est évanoui comme par enchantement et comme par enchantement, il doit revenir. La scène est des plus fascinantes, le public connaisseur, rien de mieux pour se rebeller.

Car en cas de mauvaise défaite, le Standard, galvanisé par sa série en cours et une vitesse de croisière enfin trouvée, pourrait en profiter pour achever la bête blessée et ravir la 4e place en Pro LeagueLa Gantoise est également en embuscade.

Le football n’a pas de mémoire. En cas d’élimination, on oubliera tout ce qui a été fait de bon auparavant. Une sortie c’est comme des stats, ça se soigne. Il n’y aura pas de honte à être éliminé par les Portugais mais encore faut-il l’être avec panache.

Dire au revoir à l’Europe avec classe évitera que le malaise se transforme en crise et se poursuive en championnat. Un offday à Lisbonne pourrait avoir de lourdes conséquences sur la suite de la saison.

Quant à une éventuelle qualification ? On ose y songer mais elle aurait tout du miracle salvateur et changerait la donne. L’espoir fait vivre et le football se nourrit d’espoir.

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