Cette quatrième Symphonie opus 90 de Félix Mendelssohn est l’aboutissement d’un travail de longue haleine. Il faudra trois ans à Mendelssohn pour l’écrire, il l’ébauche en Italie en 1830 et l’œuvre sera achevée et créée en 1833 à Londres.
A Musiq3, on parle souvent et largement du génie qu’était Mendelssohn, un génie précoce qui composa l’Octuor et l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été alors qu’il n’est âgé que de seize ans. Mendelssohn était un homme cultivé qui connaissait la musique de Bach, de Mozart, de Beethoven et qui, plutôt que de s’alourdir de cet héritage, écrivit une musique qui rebondit sur les audaces de ses prédécesseurs.
Mendelssohn composa cinq Symphonies. Les plus jouées sont les trois dernières pour leurs pages merveilleusement équilibrées, d’une inventivité mélodique subjugante de fraîcheur et de souplesse. Cette Symphonie Italienne ne déroge pas à la règle, les premières notes du premier mouvement nous jettent dans cette Italie qui "dispense le bonheur" comme le disait Mendelssohn, musique haletante, bondissante. Le mouvement lent aurait été inspiré par un chant de pèlerin, c’est en tout cas ce qu’écrivait le pianiste Ignaz Moscheles qui dirigeait le Conservatoire de Leipzig avec Mendelssohn. Puis vient le troisième mouvement comme un Menuet gracieux, et enfin le Final, redoutable Saltarello, qui fait penser aux Tarentelles napolitaines, final tourbillonnant, grisant, mais comme presque toujours chez Mendelssohn, finalement élégant.