La Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni est une œuvre célèbre, probablement la seule de son auteur. Il s’agit d’un opéra en un acte, d’une bonne heure seulement. C’est l’œuvre d’un jeune homme, puisque Mascagni n’avait que vingt-sept ans lorsqu’il l’écrit, surtout, c’est l’une de ses premières œuvres. Il répond à un Concours lancé par un éditeur milanais et pour lequel il remporte le premier prix : sa Cavalleria Rusticana prend son envol vers toutes les scènes du monde.
Cet opéra tient de la veine vériste, le vérisme étant – pour faire simple — une sorte de transposition du naturalisme français à l’art italien. La musique ne craint pas de s’approcher de la chanson populaire présente au sud de l’Italie à l’époque. L’intrigue est sombre, violente même. Le point de départ est celui-ci : nous sommes dans un village sicilien en plein XIXe siècle. À son retour de l’armée, le jeune Turiddu constate que sa fiancée Lola s’est mariée avec Alfio. Turiddu séduit donc Santuzza qui tombe follement amoureuse de lui. Mais Turiddu cherche à renouer avec son ancien amour, Lola.