Son association a déployé mercredi sur la plage "trois sentinelles", des pêcheurs "qui vont scruter toute la nuit l’arrivée éventuelle d’autres spécimens de cette espèce".
"La température de l’eau est montée de 2 ou 3 degrés, ce qui explique peut-être cette arrivée précoce" et inattendue.
Une autre explication possible est que ces tortues soient de retour parce que les plages du Sénégal ont été désertées depuis l’instauration mi-avril d’un couvre-feu pour lutter contre la propagation du coronavirus, avance-t-il.
Si d’autres pontes sont constatées dans les prochaines semaines, l’Océanium envisage, en accord avec les autorités, de déplacer les œufs de Caouannes jusqu’à l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth, au sud de Dakar, où ils pourront éclore en toute tranquillité.
Des tortues vertes et luth, des espèces moins menacées, s’y reproduisent régulièrement. "Si les Caouannes naissent elles aussi dans un espace protégé, elles pourront revenir y pondre quand elles auront atteint leur maturité sexuelle", espère Youssef el Ali.