Mobilité

Une voiture pour plusieurs ménages : une pratique en augmentation de 40% en 2022

Belgique : augmentation du nombre de voitures partagées (LP, 28/02/23)

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Une voiture pour plusieurs ménages. À en croire une enquête d’un réseau connectif de la mobilité partagée appelé Autodelen.net, c’est une tendance à la hausse : +40% en 2022 en Belgique.

L’autopartage peut prendre plusieurs formes : cela peut être une voiture louée et ramenée à sa station, comme Cambio. Cela peut être une voiture en "free floating" (libre circulation) que l’on localise via une application et que l’on peut garer à un autre endroit ensuite, style Poppy. Ou encore, cela peut être une voiture qui appartient à un ou plusieurs particuliers et qui décident de se la partager.

121.394 autopartageurs en Belgique

Autodelen.net a compté tous les "autopartageurs" enregistrés sur ces plateformes en Belgique : BattMobility, Cambio, Claus2you, CoopStroom, Cozywheels, Dégage, Green-Mobility, Klimaan, Miles, Partago, Poppy, Share Mobility, Stapp.in et Wibee. Ils sont 121.394 à être actifs et bien plus encore à être simplement enregistrés, 270.000.

"Il y a donc là encore un potentiel énorme, avec des tas de personnes à activer qui connaissent déjà le concept et ont même pris l’initiative de s’enregistrer. L’impact supplémentaire de ce 'fruit à portée de main' est potentiellement très important", commente Jeffrey Matthij, directeur d’Autodelen.net qui ne cache pas son envie de faire pression sur le politique avec cette étude.

"Car plus ceux-ci seront nombreux, moins il y aura de voitures particulières, et plus nous pourrons créer des environnements vivables et agréables, à dimension humaine et non plus dominés par l’automobile."

Une voiture partagée = 3 à 10 voitures particulières

Car le réseau a calculé l’impact de cet autopartage. Et à en croire leur étude menée avec la KULeuven, une voiture partagée peut remplacer de 3 à 10 voitures. "Prenons un exemple fictif et théorique. Dans une rue où vivent 30 familles qui ne recourent pas à l’autopartage, 34 voitures sont garées. Dans une rue où vivent 30 familles qui recourent toutes à l’autopartage, on dénombre environ 12 voitures, plus une ou deux voitures partagées", explique l’étude.

Surtout implanté à Bruxelles

Plus de la moitié des autopartageurs sont des Flamands ; quatre sur dix sont des Bruxellois et 3% des Wallons. Si l’on compare les régions, c’est dans la Région de Bruxelles-Capitale que l’autopartage est le plus implanté : 6,3% de tous les titulaires du permis de conduire y recourent à des voitures partagées. Un chiffre peu étonnant puisque c’est là que les acteurs sont les plus actifs et que l’aménagement urbanistique s’y prête le plus.

Les systèmes d’autopartage en free floating ont connu la plus forte croissance l’année dernière, avec un nombre d’autopartageurs actifs en hausse de 78%.

Des autopartageurs qui sont aussi des cyclistes

Abandonner sa voiture pousse les conducteurs à se tourner vers le vélo. Depuis qu’ils se sont mis à l’autopartage, 35% d’entre eux roulent moins souvent en voiture et 31% des autopartageurs font plus souvent du vélo qu’avant. Le train, le tram et le bus tirent moins profit de l’autopartage : la plupart des autopartageurs (75%) utilisent autant qu’avant les transports en commun.

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