Union Saint-Gilloise : Teddy Teuma avant le tournant à Braga, "on peut rêver plus grand mais l’erreur serait de s’enflammer"

Peu en reste, Karel Geraerts a aussi pris ses renseignements. "J’ai toujours le téléphone de Sergio Conceiçao, mon ex-équipier au Standard, aujourd’hui coach de Porto" glisse le coach jaune et bleu. "Sergio et moi, on s’est appelés la semaine passée car il préparait son duel de vendredi contre Braga (NDLA : victoire 4-1 de Porto, la première défaite de Braga cette saison, toutes compétitions confondues…) et il m’a donné des tas d’infos utiles. C’est une équipe complète : technique, vitesse et organisation. Si Sergio m’a demandé des tuyaux sur Bruges en échange ? (NDLA : Porto est versé dans la poule du Club en Ligue des Champions) Non, on n’a pas parlé de Bruges… " (clin d’œil)

Quatrième grand club lusitanien, derrière le trio historique Porto-Benfica-Sporting, le Sporting Braga a ses lettres de noblesse en Ligue Europa : une finale disputée (et perdue) face à… Porto en 2011 à Dublin.

"L’image classique du foot portugais est celle d’un foot technique et agressif, avec des petits formats vifs et rapides " explique Ismaël Kandouss, le défenseur central unioniste, buteur chanceux face à Louvain samedi. " À nous de les attraper (sic) avec nos arguments physiques s’il le faut : on va jouer notre football, on commettra de petites fautes et on mettra des coups si c’est nécessaire (clin d’œil). Avec l’expérience, on joue aussi de manière plus rusée : on sait casser le jeu quand il le faut, redonner du rythme, jouer dominant ou en bloc bas et miser sur les contres. Les joueurs ont un peu changé par rapport à l’année passée… mais le système pas : on joue avec des attaquants rapides qui savent fixer les défenseurs et garder le ballon, tandis que nos flancs sont chargés d’apporter la technique et la vitesse. On joue aussi avec un peu plus de possession que sous Felice Mazzù. "

Avec un Dante Vanzeir ayant retrouvé, samedi contre OHL, le chemin des filets après 6 semaines d’abstinence (" Une crise de confiance ? Dans votre bouche de journaliste peut-être, mais pas chez moi… " grimace le Limbourgeois), les Unionistes abordent aussi leur marathon : 9 matches sur le seul mois d’octobre, 13 d’ici le début du Mondial au Qatar.

" Pendant six, sept semaines, on va enchainer et ça va être très dur physiquement et mentalement " reprend Vanzeir. " Mais on veut continuer sur notre élan et notre enthousiasme : si on gagne encore une fois, on sera quasi qualifiés ! " Et le capitaine Teddy Teuma de confirmer : " Ce ne sera pas facile de digérer ce programme, mais c’est l’occasion pour nous d’apprendre une nouvelle facette de notre métier : la gestion des cadences, ce sera très utile dans nos carrières respectives. A nous de grandir ! " Et Kandouss de conclure subtilement : " On est professionnels, on a nos automatismes de récupération, les siestes, les bains froids, la cryothérapie. On préfère aussi jouer des matches que s’entraîner (clin d’œil). Et on sait aussi que dans 6 semaines, on aura un mois de vacances ! " (Il s’esclaffe)

Retour au match du soir : quoi qu’il arrive, l’Union ne garera pas le bus sur le parking lusitanien…

" À Berlin, on a joué un match-référence… mais contre Malmö, on a été naïfs et on s’en est sortis chanceusement " explique Christian Burgess, la tour défensive britannique. " On doit gagner en concentration et mieux gérer les temps faibles. On est bien en course… mais on n’a pas la tête dans les nuages (sic : ‘head in the clouds’) : on sait qu’on ne gagnera pas l’Europa League, hein ! " (clin d’œil) Ismaël Kandouss : " On joue sans pression et pour prendre du plaisir : il y a deux ans, certains de nous n’étaient même pas professionnels ! On a prouvé à Berlin, le leader de Bundesliga, qu’on avait du niveau… mais rien n’est fait : si on perd les 4 prochains matches, on n’a plus rien ! "

Avec 6 points, l’Union a tout de même les statistiques en sa faveur : la qualification est en bonne voie.

" Je suis très fier : j’aurais signé d’office pour ces 6 points " reprend Teddy Teuma. " Personne n’aurait mis une pièce sur nous… mais maintenant, il n’y a plus d’effet de surprise : on nous attend au tournant et on veut montrer à toute l’Europe qu’on n’est pas là par hasard. On peut rêver plus grand… mais l’erreur serait maintenant de s’enflammer, car tout peut tourner très vite. On a un petit matelas, c’est très cool (sic) mais n’oublions pas qu’on vient du Pot 4 au tirage. Sur le terrain, on fait le taf jusqu’ici, mais il faut continuer à élever notre niveau de jeu… sinon on finira par se prendre un mur ! "

Karel Geraerts : " Les 6 points qu’on a au classement, personne ne nous les enlèvera… mais les autres, on ne les recevra pas dans un papier cadeau ! " (sic) Et le gardien Anthony Moris de conclure : " La qualification en vue ? Disons que ça sentira bon si on gagne à Braga… et si on perd, il n’y aura rien de dramatique. Une certitude : on y va pour les 3 points. Oui, oui, vous avez bien entendu : on joue tout pour gagner… sinon on ne monte même pas dans l’avion ! "