Cette sécheresse résulte d'un enchaînement inédit depuis au moins 40 ans de quatre saisons des pluies insuffisantes d'affilée depuis fin 2020.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM), agence météo de l'ONU, a alerté fin août sur la forte probabilité que la prochaine saison, prévue en octobre et novembre, soit également défaillante.
La sécheresse a décimé les troupeaux, essentiels à la survie d'une population largement pastorale, ainsi que les cultures, qui avaient déjà été ravagées par une invasion de criquets qui a traversé la Corne de l'Afrique entre fin 2019 et 2021.
Les conséquences de la pandémie de coronavirus (confinement, commerce au ralenti...) ont précarisé encore la vie de nombreux Somaliens.
Et ces derniers mois, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a eu des répercussions dramatiques sur la Somalie, dont l'approvisionnement en blé reposait à 90% sur ces deux pays.
Les prix de certaines denrées ont explosé. "Dans certaines parties de la Somalie, les prix des produits alimentaires de base, tels que le sorgho rouge, ont dépassé les niveaux observés lors de la famine de 2011", soulignait un rapport de l'Ocha publié en juillet.
"Les moyens dont disposent les gens pour produire de la nourriture et gagner un revenu sont épuisés au-delà du point de rupture et une intervention à grande échelle est nécessaire de toute urgence pour sauver des vies (...) et éviter la famine", a affirmé l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).