Flamboyant, électrique, fantasque, mais en contrôle, Nick Kyrgios s'est affirmé comme un sérieux candidat au titre à l'US Open, dimanche, en éjectant des 8es de finale le tenant Daniil Medvedev, victime d'une double peine avec la perte de sa place de N.1 mondial.
L'Australien de 27 ans, qui accède pour la première fois aux quarts du Majeur new-yorkais, a terrassé le Russe 7-6 (13/11), 3-6, 6-3, 6-2, envoyant un message à la concurrence.
Sa performance majuscule, sur le Arthur Ashe suintant de moiteur, a été l'éclatante confirmation d'une véritable mue observée ces derniers mois, après deux années noires plombées par une dépression et des pensées suicidaires.
Son tennis a été inspiré, percutant et fin, sans fausse note ni peur ni frein, à l'image du tie-break de haute volée, remporté au forceps, en ayant effacé au passage trois balles de premier set.
"Je suis heureux d'être enfin capable de montrer à New York à quel point je peux bien jouer. Je travaille chaque jour, vraiment dur", a réagi Nick Kyrgios à chaud, après avoir demandé à Patrick McEnroe venu l'interroger s'il avait "apprécié" le show.
L'Australien a bien décompensé au début de la deuxième manche, avec trois doubles fautes sur son premier jeu, qui ont permis à Daniil Medvedev de s'échapper puis d'égaliser. Et il a balancé sa raquette au sol, sans oublier d'éructer sa frustration. Tout Kyrgios résumé en quelques minutes...