Mais les habitants, qui ont été autorisés à regagner leur domicile, affichent leur méfiance. L’une a ainsi dit à la chaîne locale WKYC que les riverains étaient "soupçonneux, paranos et inquiets". Une autre a partagé sa "peur". "J’ai peur pour ma famille, j’ai peur pour ma ville", a dit un habitant à CNN.
"Si l’EPA me dit que la qualité de mon air est sûre, et que l’eau a été testée et qu’elle est potable, alors je ferais confiance à ces relevés", a répondu jeudi Michael Regan devant la presse. Mercredi soir, pendant une réunion avec le maire et d’autres responsables dans un lycée d’East Palestine, des habitants avaient fait part de leurs doutes sur les tests et exigé des réponses.
Ils ont foutu notre ville en l’air. Ils vont la réparer
Norfolk Southern devait y participer mais, signe des tensions, a préféré ne pas envoyer de représentants, affirmant dans un communiqué craindre des violences "physiques" contre ses employés.
Visiblement en colère, mais aussi fatigué, le maire de la localité de moins de 5000 personnes, Trent Conaway, a dit devant les caméras qu’il ferait "tout ce qu’il faudra pour arranger les choses", et a promis de tenir la compagnie ferroviaire pour responsable. "Ils ont foutu notre ville en l’air. Ils vont la réparer", a-t-il lancé. Mais "j’ai besoin d’aide", a-t-il reconnu. "Je ne suis pas prêt pour (affronter) ça. Je n’étais pas fait pour ça".