Des rues presque vides. L’image est inhabituelle à Durbuy. Habituée de voir son pavé être battu par le talon de milliers de touristes, la plus petite ville du monde a vécu carnaval bien seule. "C’est du jamais vu. D’habitude, mon établissement est plein. Aujourd’hui, regardez : il n’y a presque personne", regrette Françoise, propriétaire d’un restaurant sur la place principale.
Les tenanciers sont unanimes : ces deux semaines de carnaval étaient calmes. Trop calmes. Certains ont même préféré ne pas ouvrir leur établissement. "Notre voisin voulait allumer ses fourneaux en semaine. Finalement, au vu du nombre de touristes présents, il a préféré n’ouvrir que le week-end, c’est particulier et dommage pour l’attractivité du centre", confie un autre restaurateur de la place.
Pour ce qui est de la fréquentation des hôtels, c’est la dégringolade. "Nous sommes entre moins 12 et moins 15% pour nos établissements", remarque Simon Boclinville, responsable du Sanglier. "Il va falloir comprendre ce qu’il s’est passé car cette première édition de vacances de carnaval à deux semaines est clairement sous les objectifs que nous nous étions fixés." D’autres hôtels accusent même une chute de 30% par rapport à la fréquentation attendue.