Les demandes pour les vacances d’hiver sont en hausse, selon le tour-opérateur TUI
Belgique
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Matin Première
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Ce n’est un secret pour personne, ce sont les vacances de printemps côté francophone. Et les chiffres touristiques de dépasser tous les espoirs du secteur. En effet, les différents groupes d’agences de voyages assistent à une augmentation des départs en vacances en ce moment. Chez TUI par exemple, c’est 3 à 5 fois plus de demandes que d’habitude. Et l’ABTO, l’Association belge des Tours Opérateurs, enregistre déjà plus de 10 millions de voyages réservés pour l’année 2023.
Ce que confirme Pierre Fievet, l’administrateur général de l’ABTO : " Le nombre de réservations qui ont été faites pour 2019 est déjà dépassé. Ça nous a surpris parce qu’on avait quand même un peu peur avec tout ce qui avait autour de nous, des prix d’énergie, un peu l’incertitude. Ça donne toujours un retard sur les réservations… mais ça n’a pas été le cas ".
Mais en pleine crise du pouvoir d’achat, les Belges sont-ils si nombreux à partir en vacances ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord rappeler la définition de vacances. Il s’agit de passer quatre nuits consécutives en dehors de son domicile. Et donc, quand on parle de vacances, il est essentiel de rappeler qu’environ 50% des Belges ne partent pas en vacances. Ceci pour des raisons économiques, familiales ou professionnelles. Des chiffres du tourisme, souvent impressionnants, à relativiser donc.
Mais pour l’autre moitié des Belges qui partent bien en vacances, la crise économique joue-t-elle un rôle ? Elle devrait jouer un rôle, comme le souligne Alain Decrop, professeur de marketing à l’Université de Namur et membre du Centre de recherche en marketing et management des services : " En général, ce qui se passe, c’est que quand on a moins de revenus disponibles, ou comme c’est le cas actuellement à cause de l’inflation le pouvoir d’achat diminue, le tourisme et les loisirs devraient en souffrir en premier lieu ". Mais, analyse le professeur, ce n’est pas le cas actuellement. Cela s’explique par le fait qu’on sort de 2 à 3 années de privation. " Beaucoup de gens n’ont pas pu partir en vacances ou ont mis de côté aussi de l’argent pour pouvoir repartir en vacances quand ce serait possible ". Et des voyages " manqués " qu’on aurait tendance à fortement compenser.
Parlons donc argent. On parle de 1000 € en moyenne par an par personne pour des vacances en avion. Mais les séjours coûtent évidemment plus cher cette année. Avec l’inflation, les prix des billets d’avion, des hôtels ou des voyages, la somme devrait augmenter entre 10 et 25%. Mais cela, les consommateurs ne le remarquent pas forcément tout de suite. Alain Decrop de décrypter : " Les gens le perçoivent moins que pour des produits de grande consommation qu’ils achètent et qu’ils consomment presque tous les jours pour l’alimentation, la viande, les boissons. C’est quelque chose de douloureux chaque fois qu’on passe à la caisse… Tandis qu’ici, pour les vacances, comme on dépense ce montant une, deux ou trois fois par an et que le dernier point d’ancrage ou référence par rapport à ces dépenses-là, parfois, se remonte à deux ou trois ans avant la crise du Covid, on ne perçoit pas l’augmentation de la même manière. On est donc moins sensibles aux prix ".
Comment fait-on alors pour payer ces vacances dont les prix s’envolent ? Pour cela, on adapte son comportement de voyage. On va alors opter par exemple pour des destinations moins chères, comme la Slovénie ou la Bulgarie. Les réservations se font aussi davantage à l’avance, via des promotions. Cela se ressent pour le moment sur le marché, notamment en partant début mai, où le tarif est cher que durant l’été.
Qu’à cela ne tienne, les spécialistes du tourisme estiment qu’on retrouvera ou même peut-être qu’on dépassera cette année les chiffres de 2019 avant le Covid.
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