Siebe Van Der Heyden est la surprise du chef de Roberto Martinez pour ce rassemblement où seuls des joueurs comptant moins de 50 sélections ont été repris par le sélectionneur national.
Le joueur de l’Union vit ses premiers instants en tant que Diable Rouge et il en profite comme il l’a expliqué au micro de Quentin Volvert : "Je pense que tous les joueurs sont heureux d’être ici. C’est un plaisir énorme, de voir tous les joueurs, certains avec qui j’ai joué par le passé, c’est très chouette".
Une vraie récompense pour un joueur au parcours atypique qui a connu un moment très émouvant au moment où il a appris sa sélection : "C’est un cadeau pour moi mais aussi pour ma famille, pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Si je suis ici, c’est que j’ai fait les bons choix. Ça me touche beaucoup d’être ici. J’étais à la maison avec ma mère. On regardait la sélection et dès qu’on a entendu mon nom, on a commencé à pleurer. On n’a même pas dit quelque chose, on a pleuré, pleuré. Après, les gens ont commencé à appeler. Puis mon agent m’a appelé et m’a dit ‘Siebe, tu sais d’où tu viens’. On sait tous les deux d’où je viens et on a commencé à pleurer de nouveau".
Maintenant que l’émotion est retombée, place au travail et la volonté du défenseur est bien de montrer de quoi il est capable : "J’espère. Je dois beaucoup apprendre ici. Ça peut être un nouveau challenge pour moi, de me montrer sur le terrain. Montrer au coach que je suis là, que je ne suis pas là que pour le fun. Je suis là pour me montrer".
Et pour l’aider dans son apprentissage, Van Der Heyden peut compter sur un professeur de luxe, Thomas Vermaelen : "Il m’aide beaucoup à l’entraînement. Hier, il y avait un exercice et il était derrière moi, il me parlait. Il me disait ‘Siebe, fais ça. Ça, c’est mieux si tu fais ça’. Mais le coach me parle beaucoup aussi et me dit ce que je peux améliorer et ce que je fais bien. Je suis très content".
Dans la sélection, le joueur de l’Union a retrouvé son équipier Dante Vanzeir, qui a été très important pour son intégration : "Je lui avais déjà envoyé un message avant de venir. Je lui ai demandé de m’aider un peu. Il m’a très bien accueilli et aidé dans tout ce qu’il fallait faire : prendre les affaires, aller au restaurant. Il était devant ma chambre, il m’attendait. Je suis très content qu’il fasse ça pour moi".
Si chaque instant passé à Tubize est un rêve éveillé, Van Der Heyden espère tout de même gratter quelques minutes lors des joutes amicales face à l’Irlande et au Burkina Faso : "Quand tu es ici, tu as envie de jouer, de prendre des minutes. Mais si ce n’est pas le cas, je ne vais pas être déçu non plus. C’est le coach qui décide et j’apprécie chaque décision qu’il prend".
Après la montée de l’Union, le défenseur s’était fait tatouer l’écusson unioniste. Mais pour les Diables, pas sûr que l’issue soit la même : "J’ai hésité mais je ne pense pas. Je dois bien réfléchir à ça. C’est quelque chose que tu mets sur la peau donc il faut bien réfléchir et après on verra".
En tout cas, Siebe Van Der Heyden reconnaît que le rêve unioniste était pour le moins inattendu : "Je pense que personne n’y aurait cru. Aujourd’hui on est là et c’est le cas parce qu’on a beaucoup travaillé pendant deux ans. On a travaillé très dur avec le coach, avec le staff. On a des joueurs qui sont très humbles et qui savent d’où ils viennent. Ça fait notre force. On savait qu’on pouvait faire quelque chose, mais être premier ? Non".