Début 2009, ils plantent à proximité du château de Bioul, propriété historique de la famille de Vanessa, leurs deux premiers hectares de vignes. Depuis, le vignoble s’est étendu sur 11 hectares. "On est parti de rien, on a créé le vignoble, planté des cépages, appris à nous en occuper, créé une cuverie…". Le couple fait aussi des choix audacieux mais porteurs de sens : la biodynamie et la permaculture qui développent et préservent la biodiversité et surtout le choix de planter des cépages interspécifiques : des cépages naturellement résistants aux maladies fongiques. C’est Philippe Grafé, du Domaine du Chenoy, qui les a conseillés sur ce point. Le Vignoble de Bioul a reçu en 2020 la certification Bio.
Ils savent aussi bien s’entourer, comme le prouve la présence à leur côté depuis 10 ans de Mélanie Chéreau, leur maître de chais qui vinifie et façonne en musique les cuvées rouge, blancs, rosés et le crémant de Wallonie, une appellation à présent reconnue. "Au début," explique Vanessa, "c’était un peu compliqué sur les salons : le choix des cépages, le fait d’être belge. J’ai eu des critiques, comme quoi ce n’était pas sérieux... " . Mais la ténacité paie ! Avec le travail et aussi la reconnaissance de sommeliers comme Eric Boschman, le vin de Bioul conquiert de nombreux palais.
"Ils font du vin par rapport à leurs convictions," nous dit le sommelier "…pas du vin pour plaire. L’élément fondamental du terroir, c’est l’humain et l’humain va trouver l’adéquation idéale entre son cépage et l’environnement ! C’est eux et leur travail qui donnent à ces vins leurs spécificités."