Il y a une trentaine de cas confirmés ou très probables du nouveau variant du COVID, le variant Omicron, en Belgique. "La majorité de ces cas sont liés à des chaînes de transmission venant de l’étranger que l’on peut retracer assez clairement. La situation reste donc pour l’instant sous contrôle." selon le microbiologiste à la KULeuven, Emmanuel André.
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La majorité des contaminations au variant Omicron est directement liée soit à un voyage à l’étranger, soit à une contamination via un foyer ou dans le monde du travail.
Situation sous contrôle, mais jusque quand ?
"Les efforts déployés jusqu’ici permettent pour l’instant de conserver une idée claire de la situation. Il y a une augmentation quotidienne du nombre de cas. Inévitablement, à l’avenir, certains cas échapperont à nos radars et la circulation ne sera plus maîtrisée. Il est très probable que le variant Omicron soit plus présent lors des fêtes de fin d’année et devienne majoritaire dans les semaines ou dans les mois à venir en Belgique", selon le microbiologiste Emmanuel André.
"Si nous sommes en train de passer le pic de la vague Delta, il faut rester vigilent pour éviter qu’une vague d’Omicron ne suive, ce qui pourrait prolonger l’état d’alerte dans lequel nous sommes actuellement."
Il échapperait à l’immunité acquise par une précédente infection
Le variant Omicron semble également "mieux échapper aux anticorps, donc à l’immunité acquise par une infection précédente. En Afrique du Sud, beaucoup de personnes contaminées le sont alors qu’elles avaient déjà contracté le virus précédemment. Nos laboratoires en Belgique sont capables de cultiver ce variant Omicron et les différents tests en cours vont pouvoir mesurer plus précisément l’efficacité des différents vaccins et aussi l’impact des infections précédentes à ce nouveau variant. Mais en attendant, il faut prendre en compte l’hypothèse que l’efficacité vaccinale sera réduite. Elle n’était déjà plus de 100% lors de la vague du variant delta." selon Emmanuel André, microbiologiste.
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Le variant Omicron est au moins aussi contagieux que le variant delta. C’est en tout cas ce que confirment les données transmises par l’Afrique du Sud, mais également par d’autres pays. Le variant Omicron a la possibilité de se répandre très vite, même dans des environnements où il y avait le variant delta avant.
Variant moins virulent ?
Certaines hypothèses avancent que le variant Omicron pourraient provoquer moins de formes sévères de la maladie du COVID. Emmanuel André rappelle cependant qu'"un variant qui provoque de rares hospitalisations mais qui circule de manière plus importante dans la société peut finalement provoquer un nombre d’hospitalisations suffisant pour paralyser le système hospitalier."