Un jeune homme de 16 ans contaminé par la variole du singe en Belgiqu est le premier mineur à contracter la maladie dans notre pays. Le virus semble se propager de plus en plus. Mardi, on enregistrait en effet 482 cas de variole du singe en Belgique, des personnes âgées principalement de 20 à 71 ans.
Pour l’instant, 28 personnes ont été admises à l’hôpital en Belgique, d’après les chiffres de l’Institut de santé publique Sciensano.
Au total, dans le monde, il y a plus de 18 000 cas détectés hors d’Afrique, principalement dans l’Union européenne. Au niveau des décès, ils se sont enchaînés ces derniers jours. Depuis le mois de mai, on a connaissance d’une dizaine de décès, dont cinq en Afrique, berceau de la variole du singe, où elle est endémique depuis les années 70.
Surtout les personnes affaiblies
Pour l’instant, des décès ont été signalés au Brésil, en Inde, au Pérou et en Espagne.
L’Espagne est le pays le plus touché en Europe avec près de 4 300 personnes infectées.
Mais ces décès sont très rares, selon l’Organisation mondiale de la santé. Avec les soins appropriés, la plupart des patients se remettent, ce qui n'empêche pas que la maldie puisse être très douloureuse.
En fait, un peu comme le Covid, les formes graves se développent chez les personnes immunodéprimées, donc avec un système immunitaire affaibli. L’OMS prévoit cependant une augmentation des décès dans les prochaines semaines, compte tenu de la propagation du virus.
Pour lutter contre la maladie, on sait qu’il est possible de se faire vacciner. Encore faut-il avoir accès à ce vaccin. En Belgique, on dispose de 3 040 doses de vaccin. Deux doses sont nécessaires pour garantir une protection optimale. Résultat, seules 1 500 personnes environ peuvent se faire vacciner en Belgique pour l’instant.
Le vaccin contre la variole efficace
En plus, tout le monde ne peut pas bénéficier du vaccin, évidemment. D’abord, la première chose à savoir, c’est que si vous avez été vacciné avant 1976 pour la variole, avant qu’on arrête de donner ce vaccin, vous êtes relativement protégé. Pour les autres, depuis début août, le vaccin est réservé aux prestataires de soins, aux personnes ayant eu un contact non protégé à haut risque avec une personne contaminée, et aux "HSH", c'est-à-dire aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et qui ont déjà été infectés précédemment par d’autres virus, comme le VIH, ou qui ont contracté au moins deux maladies sexuellement transmissibles au cours de la dernière année.