Vatican : reprise du procès d’un cardinal accusé de malversations financières

Le Cardinal Giovanni Angelo Becciu, au Vatican, le 28 juin 2018

© ANDREAS SOLARO

Par AFP

Le procès pour divers délits financiers du cardinal Becciu et de ses co-prévenus, qui avait débuté fin juillet, reprend mardi au Vatican, où pour la première fois un religieux de si haut rang est jugé.

Dès son ouverture le 27 juillet, le procès avait été renvoyé à octobre, le tribunal ayant accédé à la requête de la défense de bénéficier de temps supplémentaire pour se préparer.

Au centre de ce procès hors normes devant le tribunal du plus petit Etat du monde se trouve Angelo Becciu, démis de ses fonctions et privé de ses privilèges de cardinal par le souverain pontife en septembre 2020.

Au coeur de la procédure : le coûteux achat d’un immeuble de prestige à Londres dans le cadre des activités d’investissement du Saint-Siège, dont le patrimoine immobilier est considérable.

Deux ans d’enquête sur le rôle d’Angelo Becciu mais aussi d’autres hauts responsables de l’administration vaticane, de sociétés offshore et d’intermédiaires ont débouché sur la mise en cause de dix protagonistes qui doivent notamment répondre de fraude, détournement de fonds, abus de pouvoir, blanchiment, corruption, extorsion…

L’instruction a décrit un imbroglio "quasi inextricable" de fonds d’investissements spéculatifs avec effet de levier, de banques, d’institutions de crédit, de personnes physiques et juridiques…

L’affaire a mis en évidence l’utilisation imprudente du Denier de Saint-Pierre, la grande collecte annuelle de dons dédiés aux actions caritatives du pape. Avec un prix d’achat surévalué, une hypothèque cachée, et un Saint-Siège longtemps privé de tout contrôle, voire victime d’extorsion, l’acquisition est devenue un cauchemar pour la réputation de l’Eglise.

Vatican: ouverture du procès du cardinal Becciu (27 juillet)

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Au centre de ce procès hors normes devant le tribunal du plus petit Etat du monde se trouve Angelo Becciu, démis de ses fonctions et privé de ses privilèges de cardinal par le souverain pontife en septembre 2020.

Au coeur de la procédure : le coûteux achat d’un immeuble de prestige à Londres dans le cadre des activités d’investissement du Saint-Siège, dont le patrimoine immobilier est considérable.

Deux ans d’enquête sur le rôle d’Angelo Becciu mais aussi d’autres hauts responsables de l’administration vaticane, de sociétés offshore et d’intermédiaires ont débouché sur la mise en cause de dix protagonistes qui doivent notamment répondre de fraude, détournement de fonds, abus de pouvoir, blanchiment, corruption, extorsion…

L’instruction a décrit un imbroglio "quasi inextricable" de fonds d’investissements spéculatifs avec effet de levier, de banques, d’institutions de crédit, de personnes physiques et juridiques…

L’affaire a mis en évidence l’utilisation imprudente du Denier de Saint-Pierre, la grande collecte annuelle de dons dédiés aux actions caritatives du pape. Avec un prix d’achat surévalué, une hypothèque cachée, et un Saint-Siège longtemps privé de tout contrôle, voire victime d’extorsion, l’acquisition est devenue un cauchemar pour la réputation de l’Eglise.

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