Tout le processus, des plantations de cacaoyers, de la récolte jusqu'à la vente, s'appuie sur un savoir-faire de plus de 300 ans. Les fèves fraîchement extraites reposent recouvertes de feuilles de bananier dans une salle de fermentation de l'"Empresa campesina Chuao", l'entreprise communautaire. Les ramasseuses de fèves sont, elles, indépendantes.
Les plafonds et les planchers sont en bois. Ici, l'humidité et la chaleur sont étouffantes. C'est l'environnement idéal pour que les fèves puissent dégager la saveur et la texture voulues. Elles sont ensuite séchées au soleil pendant huit heures par jour, avant d'être stockées et emballées dans des sacs de 61 kilos.
Ce processus ne tolère aucune erreur : une fermentation ratée altérerait la qualité finale du chocolat.
Près de l'"Empresa campesina Chuao", dont la vocation est de produire du cacao "100% pur", Vicenta Gamez, 66 ans, propose du chocolat à tartiner, des chocolats, du punch et du thé, qu'elle prépare avec son fils Robin Herrera, 28 ans. Tout ici est artisanal. "On n'a pas de grosses machines pour faire tout ça", dit-elle en souriant. "Notre cacao est le meilleur au monde et notre plus grande fierté."