Energie, transports publics, logements : que contient l’accord ?
Après deux mois de négociation et en s’inspirant de ce qui a été réalisé en Nouvelle Zélande entre le parti (Travailliste) de la Première ministre Jacinda Arden et les écologistes, le SNP et Les Verts écossais se sont donc accordés : les écologistes vont bientôt faire leur entrée au gouvernement, dont la feuille de route a été ajustée, avec notamment :
L’augmentation des investissements dans les déplacements actifs et les transports publics, dans le but de proposer une alternative " réaliste et abordable " à l’utilisation de la voiture.
- Un soutien accru aux secteurs des énergies marines renouvelables et de l’éolien offshore.
- L’investissement d’au moins 1,8 milliard de livres sterling (2,1 milliards d’euros) au cours de cette session parlementaire dans l’efficacité énergétique et le chauffage renouvelable.
- Renforcer les droits des locataires et fournir 110.000 logements abordables d’ici 2032.
- La mise en place d’un fonds de transition de 500 millions de livres sterling (582 millions d’euros) pour le nord-est de l’Écosse afin de rendre cette région moins dépendante de l’industrie pétrolière.
A deux mois de la conférence sur le climat de l’ONU (COP) organisée début novembre à Glasgow, c’est un coup de maître pour les écologistes écossais, qui ont aussi l’indépendance à leur agenda. Et c’est évidemment le cœur de cet accord : SNP et Greens promettent un nouveau referendum dont la date doit être déterminée par le parlement écossais, mais il est clair que leur volonté est d’organiser cet " IndyRef2 " au cours de cette législature.
C’est Londres qui aura le dernier mot de toute façon
"Cet accord consolide la majorité pro indépendance et rend donc possible le vote d’une loi pour organiser un nouveau référendum d’indépendance", précise Camille Schmitz. "Il sera difficile d’affirmer que le gouvernement de Nicola Sturgeon n’a pas de mandat pour demander et organiser un second référendum d’indépendance. Mais je doute que cela puisse convaincre Boris Johnson qui, lui, donne la priorité à la sortie de la crise Covid et à la relance économique avant tout autre chose, il l’a dit à maintes reprises. Le parlement écossais, grâce à la majorité SNP-Verts, pourrait parvenir à passer une loi en faveur d’un référendum, mais c’est Londres qui aura le dernier mot de toute façon".
Dans le bras de fer entre Londres et Edimbourg, ceci marque incontestablement une nouvelle étape. Ce n’est pas la dernière, mais c'est une étape très importante.