Ces choix interrogent la notion de "carrière" dans notre système démocratique. Et nourrissent la réflexion sur la limitation du nombre de mandats.
"Je crois qu’on assiste à un basculement dans le monde politique qui est aussi un basculement dans le monde sociétal, commente Joëlle Kapompole. "Je vois bien, avec bientôt 20 ans de vie parlementaire, je suis parmi les plus anciennes au sein du Parlement. Souvent, les carrières politiques sont beaucoup plus courtes."
Une carrière politique de 30, 40 ou 50 ans, c’est un peu dénué de sens.
"Quand j’étais jeune assistante parlementaire au Sénat, début 2000, appuie Céline Fremault, j’avais travaillé sur une proposition au début des années 2000 pour limiter le nombre de mandats dans la durée, en tout cas dans les hémicycles… La richesse des uns et des autres est de pouvoir venir avec les expériences qui sont issues du privé, de l’associatif. Aujourd’hui, faire une carrière politique de 30, 40 ou 50 ans de mandat, c’est dénué de sens.
Les compétences et le courage qu’il faut pour transformer les choses, c’est différent que ce qu’il faut faire pour être réélu.
Pour Patrick Dupriez, c’est clair, les mandats doivent être limités : "Non seulement plus de monde aurait l’occasion de participer à ce travail démocratique, mais aussi, quand on est dans une fonction et qu’on sait que l’enjeu n’est pas de le renouveler, on se comporte autrement. Parce que les compétences et le courage qu’il faut pour transformer les choses, c’est différent que ce qu’il faut faire pour être réélu.