Formule 1

Verstappen champion du monde, les moments clés de la saison qui ont mené le Néerlandais vers son 2e titre

Max Verstappen a réalisé le championnat parfait et est sacré champion du monde.

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Max Verstappen, acte 2. Le Néerlandais a été sacré champion du monde pour la deuxième fois consécutive ce dimanche sur le mythique tracé de Suzuka. Une deuxième couronne mondiale que le pilote Red Bull a été chercher grâce à une saison sans erreur et un pilotage maîtrisé de bout en bout mais aussi à une écurie Ferrari qui a multiplié les désastres stratégiques et une Mercedes qui a mis trop longtemps à être dans le coup. Retour sur les moments clés d’une saison 2022 qui n’aura connu du suspense que dans ses premiers GP.

Ferrari favori après trois Grand Prix

Ferrari est de retour. C’est du moins ce que l’on se disait après trois Grand Prix. A Bahreïn, pour la première course de la saison, la Scuderia s’impose pour la première fois depuis 2019 grâce à Charles Leclerc et réalise même le doublé pour la première fois depuis trois ans également. Leclerc enchaîne ensuite une deuxième place en Arabie Saoudite et remporte le troisième GP de la saison en Australie.

Red Bull, de son côté, vit un début de saison compliqué. Si Verstappen s’impose en Arabie Saoudite, sa monoplace rend l’âme à Bahraïn et en Australie et contraint le Néerlandais à l’abandon. Si la Red Bull semble avoir le rythme, elle pêche en fiabilité puisque Perez doit également se retirer à Bahreïn.

Une voiture rapide et fiable, un duo de pilotes appliqué et talentueux, Ferrari semble avoir les cartes en main pour jouer le titre. Red Bull peut avancer les mêmes atouts au niveau des pilotes et de la performance de sa voiture mais doit travailler sur la fiabilité.

Verstappen et Red Bull reprennent le dessus en Espagne

Si les trois premiers Grands Prix allaient dans le sens de Ferrari, les trois suivants ont connu des destins bien différents. En Emilie-Romagne, Verstappen gagne la course sprint devant Leclerc mais Leclerc ne termine que sixième du GP alors que Verstappen s’impose. A Miami, Verstappen est à nouveau impérial et s’impose devant Leclerc. Red Bull confirme qu’il faudra compter sur eux, même si certains doutent planent encore sur la fiabilité, Sergio Perez connaissant des soucis de puissance.

Les doutes changent cependant de têtes lors du sixième GP, en Espagne. Troisième victoire de rang pour Verstappen qui reprend les commandes du championnat du monde des pilotes suite à l’abandon de Charles Leclerc. Red Bull prend également la tête du classement des constructeurs. Débordé au classement des deux championnats, premiers soucis de fiabilité, Ferrari a pourtant amené ses premières grosses améliorations et semblé rééquilibrer les débats après deux GP largement dominés par Red Bull.

Silverstone : Ferrari sabote Leclerc, Verstappen impérial, Red Bull maître de la stratégie

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Plus habitué à jouer le titre, Ferrari a pris un coup sur la tête en Espagne et enchaîne les erreurs. Le point d’orgue se déroule à Silverstone où Ferrari sabote tout simplement Leclerc. Le Monégasque passe de nombreux tours derrière Sainz alors qu’il est bien plus rapide que son équipier. Contrairement à Red Bull, les consignes d’équipe tardent à intervenir et il faut près de dix tours pour que le Monégasque reçoive l’autorisation de passer l’Espagnol. En deux tours, le Monégasque collera deux secondes à son équipier. S’en suit une décision incompréhensible alors que la voiture de sécurité est appelée sur la piste. Ferrari fait rentrer Sainz mais pas Leclerc qui voit toute la meute revenir dans ses échappements avec des pneus neufs alors que le Monégasque a toujours ses vieux pneus durs. A la relance, il se fait évidemment doubler et perd encore des points importants. Alors que Verstappen termine septième, Leclerc avait l’occasion de marquer des gros points en remportant la course mais termine quatrième et loupe donc le coche.

Avant cela, Verstappen avait pu compter sur une stratégie parfaitement maîtrisée à Monaco pour reprendre quelques unités à Leclerc. Un undercut pour Perez, un overcut pour Verstappen et Red Bull fait tomber une Scuderia qui tousse. En témoigne cette scène surréaliste où les stratèges italiens indiquent à Leclerc de rentrer au stand et puis de rester en piste alors qu’il vient de rentrer dans la pitlane.

Deux semaines plus tard, en Azerbaïdjan, les choses se compliquent encore pour Ferrari. Abandon pour Leclerc et Sainz suite à des problèmes moteurs, la porte est grande ouverte pour Max Verstappen qui s’impose à nouveau après une nouvelle consigne d’équipe qui voit Perez laisser passer le Néerlandais.

Au Canada, lors de la neuvième manche, Ferrari se loupe au stand avec un arrêt de 5.4 secondes qui renvoie Leclerc en plein trafic. Le Monégasque termine cinquième alors que Verstappen monte une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium. Vient donc ensuite le massacre de Silverstone qui voit Ferrari perdre de nombreux points sur des erreurs évitables alors que Red Bull et Verstappen continuent de tirer le maximum de leurs monoplaces.

Hongrie : Ferrari enchaîne les fiascos, Verstappen en mode patron

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Les trois Grands Prix suivants prennent la même direction. Si en Autriche pour la onzième manche, Leclerc et Verstappen se livrent une vraie bataille, la première depuis longtemps, avec une victoire de Verstappen lors de la course sprint et de Leclerc lors de la course du dimanche, les espoirs de course au titre serrée sont de courte durée.

En France, Leclerc jusque-là irréprochable, commet sa première grosse erreur et termine dans le mur alors que Verstappen creuse encore l’écart en remportant la course.

Après une erreur de Leclerc, c’est Ferrari qui ajoute une nouvelle journée catastrophe à sa collection. Leclerc troisième sur la grille à l’occasion de reprendre des points à Verstappen qui s’élance depuis le dixième rang en Hongrie. Mais la Scuderia va totalement louper son Grand Prix. Stratégie calquée sur Verstappen qui est… 7e, pneus durs placés sur la voiture de Leclerc alors que ceux-ci ne fonctionnaient pas chez Alpine, nouvel arrêt d’une longueur catastrophique pour Sainz, les erreurs sont trop nombreuses pour réaliser une bonne performance. Charles Leclerc termine la course en sixième position. Dans le même temps, Verstappen parti 10e remporte le GP.

Monza : Verstappen dompte Ferrari à domicile et s’approche encore un peu plus du titre

En Belgique, Max Verstappen réalise sûrement sa plus belle course de la saison. Parti 14e, le Néerlandais remonte ses adversaires un par un pour remporter le Grand Prix de Spa. De son côté, Leclerc manque de chance et doit rapidement rentrer au stand, la faute à la protection de visière de Lance Stroll venue se glisser dans les écopes de freins du Monégasque. Parti 15e, juste derrière Verstappen, Leclerc n’a donc pas pu réaliser la même remontée que le Néerlandais. En plus de la malchance, Leclerc a une nouvelle fois été freiné par son équipe. 5e à deux tours de la fin, Leclerc est appelé aux stands pour tenter de réaliser le tour le plus rapide. Le Monégasque n’a cependant pas assez d’avance sur Alonso et doit donc prendre des risques. Il réalise une entrée trop rapide dans la voie des stands, cinq secondes de pénalité et en plus il ressort derrière Alonso qu’il doit tenter de repasser, sans succès. Résultat, -2 points par rapport à ce que Leclerc avait avant de rentrer aux stands.

Boosté par sa victoire à Spa, Verstappen débarque chez lui aux Pays-Bas avec de grands espoirs de victoire. Cette fois, Red Bull peut compter sur la chance pour contrer les bonnes stratégies de Mercedes. Les abandons de Tsunoda puis de Bottas qui ont entraîné une virtual safety car puis une safety car ruinent les espoirs d’Hamilton qui tentait une stratégie à un arrêt. Leclerc manque, lui aussi, de chance. Il rentre au stand pour changer de pneus quelques tours seulement avant la VSC et perd donc l’occasion de faire un arrêt gratuit. Verstappen en profite pour remporter, à domicile, la 30e victoire de sa carrière.

Le Néerlandais voit le titre de champion du monde se rapprocher et vient enfoncer Ferrari sur ses terres, à Monza, en Italie. Pourtant, cette fois, la Scuderia ne commet pas de grosse erreur. Leclerc et Sainz sont dans la bagarre pour la victoire mais voient leurs espoirs ruinés après l’abandon de Ricciardo qui entraîne une voiture de sécurité. Le temps d’évacuer la McLaren est long, trop long et la course se termine tristement derrière la voiture de sécurité. Max Verstappen s’impose devant Charles Leclerc et compte désormais 116 points d’avance sur son rival. A six cours de la fin du championnat, le Néerlandais peut voir venir.

Suzuka : Verstappen s’adjuge sa deuxième couronne mondiale sur les terres d’Honda

Max Verstappen champion du monde, tentative numéro 1. A Singapour, le Néerlandais doit réaliser une bonne course et sortir la calculette pour espérer être sacré pour la deuxième fois consécutive. Mais les choses vont rapidement se compliquer. Dans une séance de qualifications débridée, Red bull commet sa première erreur de la saison et Verstappen doit avorter un tour qui aurait lui aurait peut-être permis de signer la pole. La faute à un manque de carburant qui ne lui aurait pas permis de satisfaire aux tests obligatoires. Le Néerlandais s’élance donc de la 10e position alors que Charles Leclerc signe la pole. Pour être champion, Verstappen doit gagner et réaliser le meilleur tour alors que le Monégasque ne doit pas finir dans les 8 premiers. La tâche s’annonce impossible. Leclerc termine 2e, Verstappen, 7e.

Un mal pour un bien puisque c’est au Japon, sur le tracé de Suzuka que Verstappen se voit offrir sa deuxième possibilité d’être titré. Au Japon, sur les terres d’Honda partenaire moteur depuis 2019. Si officiellement le motoriste japonais a cessé ses activités en 2021, il continue de fournir l’écurie en 2022 et son nom apparaît à nouveau sur les monoplaces au taureau ailé pour le GP du Japon. Car cette fois, Verstappen a les cartes en main. En cas de victoire et de meilleur temps, le Néerlandais est assuré d’être sacré quel que soit le résultat de ses adversaires.

Mais décidément, Max Verstappen ne peut pas être sacré champion du monde dans des circonstances normales. Après Abu Dhabi 2021, voici donc Suzuka 2022. Course raccourcie par la pluie, grue sur la piste, pénalité pour Charles Leclerc au dernier virage et annonce du titre au moment de l’interview dans l’incompréhension totale et un Max Verstappen totalement surpris. Un dimanche mouvementé mais une course maîtrisée de bout en bout par le Néerlandais qui remporte le 13e titre de champion du monde à Suzuka, le premier depuis Vettel en 2011, qui était à l’époque le deuxième de l’Allemand avec Red Bull.

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