Un jeune homme, né en 1996, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Verviers à une peine d’un an de prison avec sursis pour ce qui dépasse la détention préventive.
Il a été reconnu coupable d’avoir menacé, le 18 août dernier, de faire exploser un chalet d’un centre Fedasil à Jalhay, géré par Svasta.
L’homme, qui venait de voir sa demande d’asile refusée, s’était retranché dans le chalet qu’il occupait, muni d’une bonbonne de gaz. Il menaçait de faire exploser le chalet, s’il ne pouvait pas s’entretenir avec le secrétaire d’État à la Migration, avait exposé le ministère public. Le parquet a souligné la gravité des faits tout en reconnaissant la situation dramatique dans laquelle le prévenu se trouvait.
Lors de l’audience, le jeune homme, qui était détenu, avait expliqué que ce refus l’avait mis hors de lui. "En Palestine, j’ai appris à 14 ans que celle que je considérais comme ma mère était en fait ma tante. J’ai rencontré ma mère biologique et je me suis découvert des frères. L’un d’eux était membre de la faction armée du Fatah. J’ai refusé de le livrer au Hamas. J’ai alors dû quitter mon pays", avait-il raconté en ajoutant qu’il n’avait pas supporté une éventuelle expulsion vers son pays d’origine.
"Je me suis attaché à une vieille dame qui me considérait comme son fils. Les employés du centre étaient ma famille. Après ce refus, je voulais m’autodétruire mais pas faire du mal aux autres", avait assuré le jeune homme.