On fait du vrai vin et on en retire l’éthanol. Pourquoi ? Because tout un tas de composés sympathiques est produit lors de la fermentation. Le vigneron sagace souhaite les conserver.
Il y a deux méthodes principales, parfois elles se combinent.
(1) La distillation. C’est la désalcoolisation : avec la méthode de l’alambic. On sépare un mélange contenant de l’eau et de l’éthanol, (qui est chauffé), et on récupère l’alcool pur. Le mélange obtenu est le vin avec de l’eau. L’idée est simple, la température d’ébullition de l’éthanol étant plus basse que celle de l’eau (73,37 °C versus 100,00 °C), on récupère tout l’alcool à la sortie du serpentin. Si on récupère l’alcool, ce qui reste dans la casserole est sans alcool. Logique
(2) L’autre procédé s’appelle l’osmose inverse. Imaginez une membrane qui sépare deux solutions. Lorsqu’elle peut s’écouler à travers une membrane, l’eau choisit naturellement le sens qui équilibre les concentrations des deux solutions. Si on exerce une pression hydrostatique, l’eau fera l’inverse. Elle ira dans la solution la moins concentrée. On récupère ainsi une solution faible en éthanol et une autre riche en éthanol.
(3) Une troisième méthode consiste à utiliser des levures qui dégradent les sucres sans produire d’éthanol. On appelle ces petites bêtes des levures à effet Crabtree négatif.