Vincent Vanasch et John John Dohmen, 35 ans tous les deux, font partie des anciens chez les Red Lions. Leur expérience, leur permet de prendre du recul même après une défaite en finale de Coupe du Monde. Si la défaite aux shoot-outs face à l’Allemagne est une déception, ils refusent de tout voir en noir. "Les finales, il faut accepter de les perdre pour en gagner encore et encore", souligne le gardien. Preuve aussi que l’ambition est loin d’être tarie.
"C’est clair que c’est une déception. On était venus pour défendre le titre. On l’a raté de peu", résume "The Wall" au micro de Christophe Reculez.
"On était venus pour gagner. Il faut toujours avoir du recul sur les choses et on a fait un très bon tournoi. On a fait presque un sans-faute. Et on peut être très fiers de ce qu’on a fait", complète Dohmen.
Cette finale a connu deux visages. "En première mi-temps, on a très bien joué. On était supérieur à l’Allemagne. Ils marquent avec de la chance. Les étoiles étaient un peu alignées pour l’Allemagne pendant tout ce tournoi, j’ai l’impression. Ils sont chaque fois revenus dans les matches, en quarts, en demies et en finale. Ça fait partie du jeu. Respect à eux", insiste Vanasch.
Une finale à deux visages ? "C’était deux grandes équipes, chacune a eu son moment"
Dominateurs en début de match, les Red Lions ont subi après la pause. "C’est facile à expliquer. C’était deux grandes équipes. Chacune a eu son moment. Il faut réaliser que le sport de haut niveau se joue à rien. On l’a vu aux shoot-outs. Il a fallu arriver au 6e ou au 7e tireur. Pour le même prix, on la gagne cette finale. Le sport de haut niveau est parfois très beau, parfois très dur. Ce que je retiens c’est que, de nouveau, on est là dans un grand tournoi. C’est très beau, je trouve", glisse Dohmen.
Dans un ultime sursaut, les Belges sont parvenus à égaliser grâce à un pc de Tom Boon à moins de deux minutes de la fin. Le titre mondial s’est joué aux shoot-outs. L’exercice a souvent souri aux Belges. Pas cette fois-ci.
"Ça devait arriver. C’est arrivé aujourd’hui. En général, quand j’en arrête deux… on gagne. Maintenant, ils étaient aussi bien préparés. Parfois, il faut le facteur chance. Il n’était pas pour nous aujourd’hui. On est revenu au caractère dans le match. Cela montre l’équipe que l’on est. Les finales, il faut accepter de les perdre pour en gagner encore et encore", positive Vanasch, élu portier du tournoi.
"Quand on perd, on remet beaucoup de choses en question […] tant mieux dans le processus"
Parce que la belle histoire de cette équipe ne s’arrête pas avec cette défaite à Bhubaneswar. La Pro League, l’Euro et les JO pointent déjà à l’horizon. "Quand on perd, on remet beaucoup de choses en question. Plus que quand on gagne. Tant mieux dans le processus. Ce qui est bien, c’est qu’il y a un autre tournoi qui arrive (l’Euro l’été prochain, ndlr). Il faudra voir ce qui n’a pas été. Mais je pense qu’on peut être très fiers de nous. Quand on voit un jeune comme Max Van Oost qui rentre dans le groupe comme ça, qui joue comme il a joué aujourd’hui… c’était parfait. On a perdu Alex Hendrickx. Mais peu importe, on savait encore marquer des pc. Il faudra gérer le match, tuer le match quand on mène 2-0", retient le gardien des Lions.
"Il y aura bientôt la Pro League, avec beaucoup de matches en Belgique. Cet été, il y aura l’Euro en Allemagne, j’invite les gens à venir nous voir en live. On a besoin de plus de soutien. Je pense que les gens vont aimer l’intensité d’un match. C’est autre chose qu’à la télé", conclut Dohmen.
Dohmen sur les deux visages de la finale : "Deux grandes équipes, chacune a eu son moment"
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