"Ce serait drôle si ces singes prenaient sur leur gueule par les gars de l’armée" (à propos de la jeunesse de Molenbeek), "Mettez une bombe dans son cul" (à propos d’un collègue gay), "Ils ne voulaient comprendre qu’une langue !!! Poing poing poing poing" (à propos des musulmans).
Voilà quelques exemples de messages pour lesquels vingt-neuf agents de la police locale d’Anvers et du corps de sécurité du service public fédéral Justice sont poursuivis pour racisme et harcèlement en ligne.
Les faits remontent aux années 2015 et 2016. À l’époque, les policiers, à l’origine de ces messages, sont chargés de la surveillance et du transport des prisonniers. Ces policiers utilisaient un groupe WhatsApp interne à leur service pour envoyer leurs messages. À bout, victimes de racisme et de harcèlement, plusieurs de leurs collègues ont dénoncé les faits. Six ans après ces plaintes, vingt-neuf policiers doivent aujourd’hui répondre de leurs actes devant le tribunal.