Un des professeurs de Vinh lui a un jour confié qu’à ses débuts, il n’aurait jamais misé sur la réussite du jeune homme. Il en rit aujourd’hui. À 29 ans, Vinh Dang est champion du monde de Vovinam dans plusieurs catégories. Le Vovinam est un art martial vietnamien souvent connu pour les "ciseaux". Une technique de combat très visuelle qui consiste à sauter et attraper le cou de son adversaire avec ses jambes pour le faire tomber.
Vinh a toujours été fan de Jet li, à qui il a toujours voulu ressembler. Il a découvert le Vovinam à l’âge de 15 ans et à très vite accroché. A force de régularité et de persévérance, il gravit rapidement les échelons. Sa première médaille d’or remonte à la Coupe d’Europe de 2012. Malgré ses nombreux titres prestigieux, Vinh ne vit pas de sa passion. Il donne des cours bénévolement dans son club au Palais du Midi à Bruxelles. "C’est la culture du don de soi qui se transmet de générations en générations et qui permet de rendre cet art martial accessible au plus grand nombre", explique le jeune athlète en toute humilité.
Dans certains pays, le Vovinam est très reconnu et les athlètes sont perçus comme des stars. C’est moins le cas en Belgium où les champions comme Vinh sont plutôt incognito. "Quand je suis rentré des championnats du monde, je suis juste parti travailler normalement comme Monsieur et Madame tout le monde", dit-il. Vinh travaille dans l’audiovisuel. De nature calme et réservé, son sport lui a permis de s’ouvrir aux autres et lui donne confiance en lui. Quand il pense à ses victoires au Vovinam, il se dit qu’il n’y a aucune raison qu’il ne reproduise pas de tels accomplissements dans les autres domaines de sa vie.