Plus de 5000 policiers dans les rues de Bruxelles. Les forces de l’ordre ont manifesté suite à l’agression mortelle d’un de leurs collègues, il y a quelques semaines. Alors quelles solutions pour endiguer cette violence envers les policiers ? Et comment améliorer la sécurité de manière générale ? Vincent Gilles, président du SLFP police répond à vos questions sur le plateau de QR l’actu.
Tolérance zéro ?
La tolérance zéro est régulièrement promise par le monde politique. Ce fut le cas notamment avec l’ancien ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. Une promesse répétée ces derniers jours par l’actuel ministre de la Justice. Mais pour Vincent Gilles, ces promesses ne sont pas tenables : "Ce sont les magistrats qui sont les maîtres du jeu. Le pouvoir judiciaire décide si on doit tenir compte de circonstances atténuantes et si c’est le cas, les sanctions sont alors diminuées".
Le président du SLFP police ajoute cependant que les magistrats appliquent la base légale qui est votée par le législateur. En d’autres termes, le monde politique a aussi sa part de responsabilité. "Quand un policier est blessé avec des séquelles physiques, est-il normal que l’auteur des faits s’en sorte sans faire un jour de prison, sans avoir à dédommager".
Laxisme judiciaire ?
Des policiers victimes de violences et d’agressions sont parfois dépités de voir l’action de la justice explique Vincent Gilles : "Des auteurs de violence à notre égard sortent souvent plus vite du palais de justice que nous. C’est évidemment terriblement destructeur vis-à-vis du rapport de confiance qui doit normalement s’instaurer entre forces de l’ordre et magistrats".
Manque de policiers ?
Le manque de policier est criant rappelle le président du SLFP police : " Pour la police locale et fédérale, 13% des effectifs sont manquants. Sans ces policiers, il est difficile de rendre un service efficace et digne des attentes".