Il n’y aura pas de vaste campagne de prévention contre la consommation de cocaïne, a indiqué la ministre flamande de la Santé et du Bien-Être Hilde Crevits (CD&V) mardi au Parlement flamand, en réponse à une question de Freya Saeys (Open Vld).
Après la mort par balle d’une jeune fille de 11 ans la semaine dernière à Anvers, la consommation de cocaïne est revenue au centre de l’attention. A l’échelon fédéral, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a déjà suggéré d’augmenter les peines pour les consommateurs de drogue dures.
La question de la prévention est aussi revenue à l’agenda. Les communautés sont compétentes en matière de prévention de la santé, "mais il n’y aura pas de vaste campagne", a indiqué Hilde Crevits mardi. "Si nous faisons une campagne très large, par exemple avec des affiches dans les abribus, nous allons dans les faits normaliser la cocaïne. Il y a des chances que les personnes qui ne consomment pas de cocaïne se sentent être l’exception. C’est pourquoi un travail est en cours sur des campagnes axées sur les groupes cibles. 115.000 euros ont déjà été mis à disposition pour définir ces groupes cibles."
Dans un second temps, la cocaïne sera explicitement incluse dans la politique de prévention, à la place du terme abstrait "drogue". Pour cela, des contacts sont pris avec le secteur Horeca, celui de la nuit, l’enseignement supérieur et les entreprises.
"Les premiers entretiens exploratoires montrent déjà à quel point il est délicat de parler de consommation de cocaïne", a déclaré Hilde Crevits. "Dans les mois à venir, nous devons travailler sur le soutien dans ces secteurs."
La députée Freya Saeys a souligné que la cocaïne ne devrait pas être associée à la marginalité. "C’est quelque chose qui concerne différents pans de la société, y compris des personnes très instruites", a-t-elle déclaré. De son côté, Vera Jans (CD&V) a demandé de prêter également attention à la consommation de cannabis et d’abandonner la distinction entre drogues dures et drogues douces.