Après avoir inspecté les ruines de commerces brûlés, Donald Trump a assimilé mardi à du "terrorisme intérieur" les manifestations violentes qui ont secoué Kenosha, sans nommer Jacob Blake, un Afro-Américain grièvement blessé par la police.
A 63 jours jours de l'élection présidentielle américaine, les Etats-Unis apparaissent profondément divisés. D'un côté, cette apparente bavure policière, filmée, a ravivé la vague de protestation historique contre le racisme.
De l'autre, le président américain affirme qu'une "majorité silencieuse" veut voir, avec lui, le rétablissement de "la loi et l'ordre", devenu le grand mot d'ordre de sa campagne de réélection. "Je suis vraiment venu aujourd'hui remercier les forces de l'ordre", a déclaré Donald Trump dans cette ville du Wisconsin, un Etat appelé à jouer un rôle clé lors de la présidentielle du 3 novembre.
Décrivant des actes de vandalisme, le président américain a assuré: "ce ne sont pas des actes de manifestations pacifiques mais vraiment du terrorisme intérieur".
"Kenosha a été ravagée par des émeutes anti-police et anti-américaines", a-t-il jugé.
"Nous allons les aider", a-t-il promis en direction de commerçants. "Ces hommes ont fait un travail formidable", a-t-il ajouté en désignant des policiers.
Mais il n'a pas mentionné spontanément Jacob Blake, cet Afro-américain de 29 ans grièvement blessé de sept balles tirées vers lui à bout portant, devant ses enfants, pendant une interpellation à Kenosha le 23 août. Hospitalisé, il a la moitié inférieure du corps paralysée.
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Interrogé par les journalistes, Donald Trump a admis qu'il n'avait pas pu parler à sa mère. "J'entends dire que c'est une femme très bien", a-t-il précisé. Son rival démocrate à la présidentielle, Joe Biden, s'est lui entretenu la semaine dernière par téléphone avec les proches de Jacob Blake.
Donald Trump "attise les braises" des débordements, avait-il accusé lundi. "Il ne peut pas arrêter la violence car pendant des années il l'a fomentée."