Monde

Violences sexuelles au sein de l'Eglise : l'ancien archevêque de Strasbourg reconnaît "des gestes déplacés" sur une majeure

© Image d'illustration Getty Images

Temps de lecture
Par Belga, édité par Victor de Thier

Mgr Jean-Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg entre 2007 et 2017, a reconnu mercredi dans un communiqué avoir eu "des gestes déplacés" - sans plus de détails - envers "une jeune femme majeure" dans les années 1980, signalés à la justice en début d'année.

"Une enquête canonique est en cours et un signalement à la justice civile a été effectué", précise le prélat de 81 ans, dans un communiqué diffusé par la Conférence des évêques de France (CEF).

Dans ce communiqué, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, explique que Mgr Grallet "est l'un des trois évêques hors fonctions" mentionnés lors de la conférence de presse du 8 novembre dernier "comme faisant l'objet d'enquêtes" pénale et canonique.

Durant l'été 2022, j'ai appris la déposition de cette femme et je lui ai aussitôt écrit pour lui dire que j'avais failli et lui demander pardon.

Ces faits remontent "à l'automne 1985 alors qu'il était prêtre", indique dans un communiqué séparé l'actuel archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, qui a succédé à Mgr Grallet, atteint par la limite d'âge, en février 2017.

Ils "ont été portés à ma connaissance par la personne victime en décembre 2021. J'ai procédé à un signalement auprès de la procureure de la République de Strasbourg en janvier 2022. Les autorités romaines ont, elles aussi, été saisies. Ces enquêtes sont en cours", poursuit Mgr Ravel.

Sollicité par l'AFP, le parquet de Strasbourg n'a pas réagi dans l'immédiat.

"Au nom de l'ensemble des évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort tient à exprimer sa compassion à la personne qui a été victime" du comportement "grave" de Mgr Grallet, un "religieux par la suite devenu évêque. Il appartiendra à l'enquête de qualifier la nature exacte des faits", indique encore la CEF dans le communiqué.

Mgr de Moulins-Beaufort a révélé le 8 novembre qu'au total onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou la justice de l'Église pour des violences sexuelles ou de la "non-dénonciation".

 

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous