Après plusieurs semaines de vive controverse, le gouvernement de gauche espagnol a annoncé lundi qu’il allait modifier sa loi phare contre les violences sexuelles qui a eu pour effet pervers de faire sortir de prison certains condamnés en réduisant leurs peines.
"Nous travaillons sur un plan technique pour apporter, si nécessaire, quelques ajustements à cette loi, dont nous sommes fiers mais qui a des effets indésirables que nous allons essayer d’éviter avec ces modifications", a déclaré la porte-parole du gouvernement Isabel Rodriguez, à la radio publique RNE.
Paradoxe
Surnommée "seul un oui est un oui", cette loi contre les violences sexuelles a introduit l’obligation de consentement sexuel explicite, une promesse faite par le gouvernement après un viol collectif qui avait indigné le pays.
Le texte, entré en vigueur le 7 octobre, a ainsi aboli la distinction entre le délit d'"abus sexuel", aux peines plus faibles, et l'"agression sexuelle", qui incluait le viol et nécessitait la présence de violence ou d’intimidation pour être retenu. Désormais, toutes les violences sexuelles sont des "agressions sexuelles" dans le Code pénal.