Dans le sud de la ville, des manifestants ont menacé plusieurs chauffeurs de bus avec des couteaux et ont détourné cinq bus, a rapporté le diffuseur Caracol.
La maire de Bogota, Claudia Lopez, du parti Alliance verte, a accusé le parti de gauche Colombia Humana d'inciter les manifestants à la violence et de provoquer le chaos. "Ni Bogota ni la Colombie n'ont mérité ce genre de campagne électorale destructrice pour gagner la présidence", a-t-elle écrit sur Twitter. "Respectez les citoyens et les biens publics."
La Colombie est secouée depuis des mois par de violentes manifestations contre son gouvernement. Les manifestants y ont bloqué les rues et la police a réagi de manière brutale aux protestations.
Plus de 60 personnes, dont deux policiers, sont mortes en une cinquantaine de jours de contestation, selon les autorités et la Défense du peuple, un organe public chargé de veiller au respect des droits humains.
Les manifestations étaient initialement dirigées contre une réforme fiscale et sanitaire controversée que le président Ivan Duque a depuis retirée. Aujourd'hui, des syndicalistes, des indigènes et des étudiants réclament des réformes fondamentales dans le pays, qui est en proie à la violence, à la pauvreté et aux inégalités sociales.