Guerre en Ukraine

Visite d'Etat en Lituanie : l'éventualité que la guerre en Ukraine prenne de l'ampleur ne peut être ignorée, selon le président lituanien

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Par Belga, édité par Lavinia Rotili

Le président lituanien Gitanas Nauseda plaide en faveur d'une présence renforcée de l'Otan dans la région comme moyen de dissuasion contre la Russie. L'éventualité que la guerre menée en Ukraine prenne de l'ampleur et atteigne son pays ne peut être ignorée, a-t-il estimé lundi lors d'un bref entretien accordé à des journalistes belges, à l'occasion de la visite d'État qui se déroule dans le pays balte.

"La visite d'État est l'occasion de confirmer nos bonnes relations", a déclaré le président. "J'espère vivement que cela contribuera à la collaboration politique et socio-économique entre nos pays."

En raison de la guerre en Ukraine, la coopération militaire entre la Belgique et la Lituanie fait aujourd'hui l'objet d'une attention accrue. M. Nauseda s'est dit satisfait des efforts que notre pays a déjà fournis dans ce domaine.

"La Belgique est très impliquée depuis le premier jour de notre adhésion à l'Otan, en 2004. Les premières troupes à être arrivées dans notre pays venaient des États-Unis et de Belgique."

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a provoqué une certaine nervosité dans l'ancien pays du bloc soviétique. M. Nauseda ne considère pas comme totalement impossible une extension de la guerre à son pays. "Si la Russie réussit en Ukraine, il y a une forte probabilité qu'elle reste à notre porte et qu'elle s'en prenne à nous", a-t-il déclaré.

"Personne ne peut ignorer cette possibilité car le régime du Kremlin est totalement imprévisible. L'idée de réunifier l'empire soviétique persiste. M. Poutine a qualifié l'effondrement de l'Union soviétique de plus grande tragédie du 20e siècle. Pour nous, c'était probablement le moment le plus heureux de notre histoire, car la Lituanie a alors recouvré son indépendance."

Une présence renforcée des troupes de l'Otan à la frontière orientale de l'alliance reste donc essentielle pour M. Nauseda. "C'est le meilleur moyen de dissuasion", selon lui. "Le sommet de l'Otan à Madrid (qui s'est déroulé en juin dernier) a déjà donné des résultats très prometteurs à cet égard."

Le président lituanien a par ailleurs affirmé ne pas avoir entamé de dialogue avec son homologue russe Vladimir Poutine sur les questions de sécurité : "Je ne trouvais pas de sens à de telles discussions", a-t-il déclaré.

Aucun dialogue n'est non plus engagé avec Alexandre Loukachenko, le président du Bélarus voisin et allié de Moscou. "Nous avions eu une conversation avec Alexandre Loukachenko avant les élections d'août 2020. Mais celles-ci étaient truquées et nous n'avons jamais reconnu leur résultat. À la suite de cela, communiquer avec lui n'avait plus de sens non plus."

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