Plus de 14 millions de tonnes. C’est la quantité de déchets plastiques qui joncheraient les fonds des océans, selon une récente étude de l’agence scientifique du gouvernement australien. Face à ce constat, l’organisation environnementale Parley for the Oceans s’est associée avec l’application Vortic pour organiser des expositions d’art virtuelles. Le but ? Lever des fonds pour lutter contre la pollution des océans.
Le fruit de leur collaboration prend la forme du Parley Collective, qui regroupe douze galeries d’art contemporain dont Sadie Coles HQ, Corvi-Mora, Kasmin, König Galerie, PACE, Sean Kelly et Andrew Kreps Gallery.
Ces galeries organisent toutes jusqu’au 2 novembre prochain des expositions autour de plusieurs artistes de leurs écuries, tels que le plasticien mexicain Gabriel Kuri, le peintre Glenn Sorensen ou encore l’artiste visuel sud-africain Moshekwa Langa. Des présentations qui ont la particularité d’être accessibles à tous les amateurs d’art à travers l’application de réalité augmentée Vortic.
L’une des raisons qui m’ont poussé à développer la plateforme Vortic est de voir comment les galeries pourraient réduire leur impact environnemental et utiliser la sphère numérique pour les y aider
souligne Oliver Miro, le fondateur de Vortic.
Les galeries participantes s’engagent ainsi à reverser 5 à 10% des recettes générées par les expositions virtuelles du Parley Collective au Global Cleanup Network de Parley, un regroupement d’organisations visant à réduire la pollution plastique dans 28 pays.
Si cette initiative peut surprendre certains amateurs d’art, Parley for the Oceans a justement été créée en 2012 par le designer Cyrill Gutsch afin de mobiliser les milieux créatifs pour sensibiliser à la protection des fonds marins. Un engagement environnemental qui passe avant tout par les artistes.
Chez Parley, nous croyons que la communauté artistique peut vraiment insuffler du changement. Etant donné l’état fragile dans lequel le monde se trouve actuellement, nous avons urgemment besoin de changements (Cyril Gutsch)
Pour cause, la pandémie de coronavirus a entraîné une explosion de consommation de plastique à usage unique dans le monde, notamment en milieu hospitalier et dans l’industrie du service.
Cette hausse a poussé Greenpeace et Upstream à publier une lettre ouverte, signée par 130 professionnels de la santé internationaux, qui affirme que les objets réutilisables ne sont pas nécessairement à proscrire pendant la crise sanitaire.