Il a fallu trois ans à la société française Emissive, spécialisée dans la réalité virtuelle et augmentée et à qui l’on doit déjà la visite virtuelle de Notre-Dame, pour concevoir et réaliser cet ambitieux projet. Le succès des expositions immersives en réalité virtuelle se confirme, en France, mais aussi chez nous. Pourtant beaucoup de musées sont encore timides et n’osent pas passer le pas technologique.
Il faut dire que ces nouvelles technologies ont encore la réputation d’être plus des attractions commerciales que de vrais outils pédagogiques. Nombre de grosses expos qui utilisent l'immersion ou la réalité virtuelle, s’intéressant souvent à des artistes "bankables" comme Banksy, Van Gogh, Picasso ou Klimt, ne proposent pas réellement de contenu, se contentant de montrer de belles images avec de beaux effets sur de la musique, le tout pour un billet d’entrée exorbitant.
Ici, la volonté est donc de donner une crédibilité à ce genre d’expérience, en essayant de faire en sorte que le public ressorte en ayant appris quelque chose. Pour ajouter du poids scientifique à son propos, Emissive s’est d’ailleurs octroyé le soutien et les conseils scientifiques de l’égyptologue américain Peter Der Manuelian, professeur à Harvard. Pari réussi ? Il faudra sans doute se rendre sur place pour en avoir le cœur net.