Ce n'est que le deuxième voyage à l'étranger du dirigeant russe depuis le début de la pandémie de coronavirus et le sommet en juin avec le président américain Joe Biden à Genève.
Cette visite en Inde est d'autant plus notable qu'il n'avait pas participé à d'importantes réunions tels que les sommets du G20 et de la COP26, et avait également reporté une visite prévue en Chine.
Il s'agira de leur premier face-à-face depuis leur entretien en marge du sommet des Brics au Brésil en 2019.
"C'est extrêmement symbolique", a estimé auprès de l'AFP Nandan Unnikrishnan, du groupe de réflexion Observer Research Foundation, basé à New Delhi.
"Cela indique à quel point ils ne veulent pas que les relations stagnent ou ralentissent par défaut du côté russe", a ajouté l'expert.
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Cependant, M. Poutine est confronté à une dynamique régionale complexe, avec des tensions croissantes entre l'Inde et la Chine, alliée traditionnelle de la Russie, depuis des affrontements meurtriers en 2020 entre les deux puissances nucléaires sur la ligne de contrôle dans la région himalayenne.
"L'influence de la Russie dans la région est très limitée, principalement en raison de ses liens étroits avec la Chine et de son refus d'agir en désaccord avec les intérêts régionaux chinois", a expliqué à l'AFP le Dr Tatiana Belousova, professeur de politique internationale à l'Université OP Jindal dans l'Haryana (nord).
Le Kremlin a indiqué la semaine dernière que les discussions en Inde seraient dominées par les questions de défense et d'énergie.
Le patron du géant russe de l'énergie Rosneft, Igor Sechin, sera parmi les membres de la délégation, au moment où un "certain nombre d'accords énergétiques importants" sont en négociations.
La Russie est depuis longtemps un pourvoyeur d'armes majeur pour l'Inde, en pleine modernisation de ses forces armées, dont l'un des derniers contrats signés en 2018 portait sur les systèmes de défense antiaériennes S-400 d'une valeur de plus de 5 milliards de dollars.