Coupe du Monde 2022

Voici comment le Qatar a obtenu la Coupe du Monde 2022 : plongée au cœur de l’espionnage, du népotisme et des pots-de-vin

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C’est l’un des plus grands scandales de l’Histoire du sport. Où se mêlent conspirations, alliances géopolitiques, voltes-faces inexpliquées, marchandages de bas-étage, plantureux pots-de-vin et autres soutiens fumants. Et, au final, des rumeurs nauséabondes, des pseudo-condamnations… mais (quasi) aucune preuve matérielle confondant les gros bonnets. Retour sur l’attribution stupéfiante du Mondial 2022 à l’Etat gazier du Qatar.

Si vous êtes croyant et qu’on se retrouve lors du Jugement Dernier, il faudra poser la question au Bon Dieu ! " A 86 ans, et malgré toutes ses casseroles, Sepp Blatter a toujours le verbe tonique et le sens de la formule. C’est la réponse donnée, il y a quelques jours, par l’ex-Président omnipotent de la FIFA (1998-2015) aux journalistes de Complément d’Enquête (France TV), venus lui demander " par quel miracle " (sic) le Qatar avait pu obtenir cette Coupe du Monde 2022.

Blatter et, avant lui, Michel Platini le reconnaissent, le Qatar avait " le plus mauvais dossier technique de tous les candidats " (re-sic) : un pays footballistiquement désertique, la canicule en juin-juillet, une infrastructure d’accueil microscopique, un réseau routier limité, etc. Lors de l’examen préliminaire des dossiers des 5 pays candidats à 2022, les techniciens de la FIFA avaient eux-mêmes qualifié le dossier qatarien d’"organisation à très hauts risques". Et pourtant…

Sepp Blatter et Michel Platini
Sepp Blatter et Michel Platini © BELGA

Ce 2 décembre 2010, au Parc des Expositions de Zurich qui accueille le Congrès pour les candidats aux Mondiaux 2018 & 2022 (attribués simultanément), la stupeur est totale : sourire crispé, faciès hébété, Sepp Blatter annonce que c’est le Qatar qui a gagné. Accompagné de son épouse, l’émir Hamad bin Khalifa al-Thani jubile sous sa moustache. Bill Clinton, ambassadeur du dossier américain, tempête de colère : de retour à son hôtel, il fracassera même, dit-on, un miroir de sa chambre.

LA PROCEDURE DE VOTE

La Coupe du Monde est attribuée par le Comité Exécutif de la FIFA : 24 membres votants, issus des différentes confédérations… et grands adeptes de la cooptation interne et des renvois d’ascenseur. Jusqu’au Mondial 1982, le Mondial était adjugé après décompte des voix de toutes les Fédérations membres de la FIFA (209 aujourd’hui). À partir du Mondial 1986, ce privilège fut réservé aux 24 membres du ComEx de la FIFA : c’est là que débute l’entre-soi.

Suite au scandale analysé ici, et à partir de la Coupe du Monde 2026 donc (attribuée au trio USA/Canada/Mexique), la FIFA est revenue à son système initial : chacune des 209 Fédérations a droit de suffrage. Ce qui dilue la capacité de corrompre des votants (qui sont passés des 24 à 209) mais… rend aussi le contrôle de ceux-ci beaucoup plus complexe.

Pour 2022, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Qatar étaient candidats. Le Qatar est arrivé en tête de chacun des 4 premiers tours de vote (avec chaque fois 10 ou 11 votes) avant… d’en rafler subitement 4 de plus lors du tour final… au détriment des USA : 14 voix contre 8… au lieu du 10-12 présumé. Ces 4 voix, initialement acquises au dossier américain sur base du lobbying et des reports de votes promis en amont, ont donc changé de camp au tout dernier moment…

Mais impossible de savoir qui a voté quoi : à la FIFA, le vote est secret... Sauf si le votant le rend public : Michel Platini n’a pas caché avoir voté pour le Qatar. Blatter clame avoir voté pour les USA… mais, selon la rumeur, il aurait finalement… aussi voté pour l’Etat du Golfe.

Nicolas Sarkozy et Michel Platini
Nicolas Sarkozy et Michel Platini © BELGA

LE FAMEUX REPAS DE L’ELYSEE…

Le 23 novembre 2010… 9 jours avant la décision de la FIFA en faveur du Qatar, Michel Platini (encore Président de l’UEFA et l’un des 4 votants européens du Comité Exécutif de la FIFA) est reçu à l’Elysée par le Président français Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qu’il a, dira-t-il plus tard aux enquêteurs, lui-même sollicité pour lui dire son choix de voter pour le Qatar : mû par son désir d’universaliser le football, Platoche dit plaider pour que le plus grand événement sportif mondial fasse aussi escale, pour la toute première fois, dans le monde arabe.

À sa grande surprise, Platini se retrouve, ce midi-là, attablé avec deux hauts dignitaires du Qatar, le Prince héritier Tamim Hamad al-Thani et le Premier Ministre Hamad Ben Jassem. En sortant de ce repas, Platini téléphone à Sepp Blatter (Président de la FIFA) pour lui dire… qu’il votera pour le Qatar. Les mois précédents, pourtant (et selon des proches réguliers de Platini), celui-ci avait qualifié cette candidature qatarienne de " loufoque ", et confié qu’une attribution au Qatar serait " un camouflet pour le monde du foot " : en septembre 2010 encore, 3 mois avant le scrutin, Platini laissait entendre qu’il voterait pour la candidature américaine.

Michel Platini au coeur des questions
Michel Platini au coeur des questions © BELGA

" Deal global "

Alors, que s’est-il passé lors de ce fameux repas à l’Elysée ? Selon les enquêteurs du PNF (Parquet National Financier français, qui enquête depuis 2016), l’hypothèse du " deal global " entre la France et le Qatar est plausible… et même probable. En mode : " vous nous garantissez le vote français pour le Mondial, nous renflouons vos caisses ".

Dans les mois et années suivant le 2 décembre 2010, date du vote gagnant du Qatar, les transactions seront nombreuses entre la France et le Qatar. Le 30 juin 2011, le Qatar rachète le PSG (et toutes ses dettes) pour 76 millions d’euros : le Président Nicolas Sarkozy est un grand supporter du PSG… Le 1er juin 2012 la chaîne BeIn Sport (filiale d’Al Jazeera Qatar, présidée par… Nasser al-Khelaïfi, le patron du PSG !) voit le jour et fait exploser le marché des droits TV en France. Aujourd’hui, la Ligue 1 brasse chaque saison 668 millions d’euros (6,5 fois plus que la Belgique).

En 2011, un an avant la fin du mandat présidentiel de Sarkozy, des contrats militaires sont passés avec l’achat par le Qatar de 24 avions français RAFALE pour 6,3 milliards d’euros. Le Qatar aurait également co-financé l’intervention française en Libye de 2011 et la campagne électorale de Sarkozy de 2007.

Michel Platini et Nicolas Sarkozy en tribune au PSG
Michel Platini et Nicolas Sarkozy en tribune au PSG © BELGA

Des petits jobs au Qatar…

Le groupe hôtelier français ACCOR (présidé depuis décembre 2015 par Sébastien Bazin, un proche de Sarkozy… et précédent Président du PSG) a reçu du Qatar des contrats pour la construction de 7 hôtels à Doha et un total de 60.000 chambres en vue du Mondial. Lui-même membre depuis février 2017 du Conseil d’Administration du groupe hôtelier, Sarkozy y percevrait un jeton annuel de 87.000 euros/an.

De son côté, Platini niera toujours la corruption (" Je suis incorruptible ") mais dira : " Sarkozy m’a utilisé pour obtenir des trucs avec le Qatar. " Sauf que… son fils Laurent Platini, ex-employé du groupe sportif Lagardère, trouvera embauche jusqu’en 2016 chez Burrda (équipementier qatarien) pour un salaire de 150.000 euros par an (avec surtout suspicion de chèque-bonus… de 9,1 millions d’euros daté de décembre 2010 !) avant de revenir au sein du groupe SportFive… aussi codétenu par le Qatar.

Outre la question du marchandage de votes, la question de la désignation des pays accueillant le Mondial est devenue largement géopolitique : Vladimir Poutine et l’Emir du Qatar auraient, en juin 2010 à Doha, conclu un pacte de soutien mutuel sur leurs candidatures respectives (2018 et 2022)… avec engagement du Qatar d’investir dans le creusement de gisements pétroliers en Russie pour des milliards de dollars.

And the winner is....
And the winner is.... © BELGA

Des petits jobs au Qatar…

Le Qatar n’oublie pas la FIFA : le 11 novembre 2010… 3 semaines avant le vote crucial, la FIFA octroie à Al Jazeera, et pour 300 millions de dollars, les droits des Coupes du Monde 2018 et 2022. Mais surtout : une clause de contrat prévoit que si le Qatar décroche la timbale pour 2022, la FIFA encaissera… une surprime de 100 millions de dollars !

Mieux : le 1er décembre 2010, veille du vote, la FIFA décide d’attribuer… un bonus individuel de 200.000 dollars à chaque votant ! Pourquoi ? Mystère… " C’est le pouvoir discrétionnaire du Président Blatter pour récompenser ses membres pour leur travail " dira aussi Platini aux enquêteurs… Blatter qui, avec son Secrétaire Général Jérôme Valcke, percevra lui-même un chèque de… 23 millions de dollars pour la " réussite " de la Coupe du Monde sud-africaine de 2010, la plus rentable de l’histoire pour la FIFA.

La nouvelle antenne parisienne de la FIFA, des bureaux de grand luxe, a été financée… par le Qatar. Et le Président actuel de la FIFA Gianni Infantino s’est vu offrir une résidence à Doha…

Mohamed Bin Hammam et Sepp Blatter
Mohamed Bin Hammam et Sepp Blatter © BELGA

ARROSAGE, MODE D’EMPLOI

Comment arroser les votants ? Venons-y. Dès avant le vote du 2 décembre 2010, les dominos se mettent en place.

Le 17 octobre 2010, le Sunday Times publie une enquête éclaboussant deux membres votants du Comité Exécutif de la FIFA, le Tahitien Reynald Temarii (Président de la Confédération océanienne… et ex-footballeur pro de Nantes) et le Nigérian Amos Adamu : en caméra cachée, les deux hommes sont filmés… ouvrant la possibilité de vendre leur vote en faveur du Qatar. Déchu, Temarii fera appel, puis finira par retirer sa plainte… après la victoire du Qatar et, surtout, après s’être fait payer ses frais d’avocats par l’homme d’affaires et lobbyiste qatarien Mohamed Bin Hammam.

Parlons-en, de ce dernier. Président de la Confédération Asiatique et proche (à l’époque…) de Blatter, Bin Hammam est le principal bras armé du Qatar dans sa quête de votes favorables. Le Qatari est suspecté, via sa société Kemco, d’avoir déboursé 22,6 millions de dollars pour acheter le vote de 15 membres du ComEx de la FIFA : ceci serait avéré par un courrier au Ministre de l’Economie et des Finances du Qatar. Mais Bin Hammam va couler à pic… du fait de son propre appétit de pouvoir : en mars 2011, il se déclare candidat FIFA contre Sepp Blatter… lequel diligente immédiatement une enquête à son égard pour graves manquements au Code Ethique de la FIFA. L’ambitieux va payer son outrecuidance… preuve aussi que Blatter connaissait les ressorts internes.

Mohamed Bin Hammam, profession : corrupteur...
Mohamed Bin Hammam, profession : corrupteur... © BELGA

Par ici les millions…

L’enquête révèle que … des dignitaires de la FIFA auraient palpé des pots-de-vin entre 1 et 2 millions de dollars, plus des cadeaux en nature comme des montres de luxe. Citons en vrac, les Américains Jack Warner (Président de la Confédération Nord-américaine), Chuck Blazer (son Secrétaire Général) et Rafael Salguero, côté Amérique Latine le Paraguayen Nicolas Leoz (mort en 2019), l’Argentin Julio Grondona (décédé en 2014), le Brésilien Ricardo Teixeira (patron du foot brésilien et gendre de l’ex-Président de la FIFA Joao Havelange), en Asie le Coréen Chung Mong-joon (milliardaire propriétaire du géant Hyundai et ex-vice-président de la FIFA) et le Thaïlandais Worawi Makudi, et en Afrique le Camerounais Isaac Hayatou (Président de la Confédération Africaine), l’Ivoirien Jacques Anouma et l’Egyptien Hany Abo Rida.

L’Espagnol Angel Maria Villar Llona aurait voté pour le Qatar en échange d’un soutien au dossier espagnol pour 2018 (Mondial finalement donné à la Russie), de la même manière que le Russe Vitaly Mutko (Ministre du Sport de Poutine). Enfin le votant chypriote Marios Lefkaritis aurait donné sa voix au Qatar… en échange de la vente, largement surévaluée à 27 millions de livres sterling, d’une de ses propriétés au gouvernement de Doha.

Dans les années suivant la désignation du Qatar, notamment lors de la descente des autorités au siège de la FIFA le 27 mai 2015, les têtes vont choir la FIFA… et quelques condamnations tomber. Mais au-delà des aveux, les preuves restent rares…

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TROIS ENQUETES

Trois enquêtes indépendantes, principalement, sont menées par la justice de trois pays : les Etats-Unis, la France et la Suisse.

La première (avec intervention du FBI), portant principalement sur des détournements de droits de télévision (on évoque le chiffre de 150 millions de dollars sur 25 ans !), vise également à démontrer dans quelle mesure le dossier de candidature des USA pour le Mondial 2022 a été coulé par la corruption orchestrée depuis le Qatar. Remarquons qu’en compensation, les Etats-Unis ont obtenu l’édition 2026, avec le Canada et le Mexique.

La deuxième enquête (PNF français), ciblant manifestement Nicolas Sarkozy après sa chute politique, porte depuis 2016 sur de la " corruption active et passive ".

Enfin, la troisième a démarré en Suisse en mai 2015 sur base d’une plainte pour " blanchiment d’argent et gestion déloyale ".

Michel D'Hooghe avec Roger Vanden Stock
Michel D'Hooghe avec Roger Vanden Stock © BELGA

Le rapport Garcia… et Michel D’Hooghe

Suite aux critiques et pressions grandissantes, Sepp Blatter avait lui-même commandé une enquête interne à la FIFA en juillet 2012, et désigné le célèbre avocat américain Michael Garcia (ex-Interpol) pour la mener. Après deux ans d’enquête, Garcia soumit un rapport de 430 pages… mais que la FIFA a refusé de publier, prétextant " la protection des témoins ". S’ensuivit un résumé (relu et expurgé) de 42 pages passées au tambour-lessive de la FIFA : en protestation, Garcia démissionna de son poste… avant que le rapport intégral ne soit publié par la presse allemande un an plus tard. Le rapport dénonçait " de nombreuses pratiques douteuses "… mais n’apportait aucune preuve matérielle.

Une quinzaine de pages du Rapport Garcia évoquait d’ailleurs le cas de Michel D’Hooghe, ex-Président de l’Union Belge et membre belge (votant) du Comité Exécutif de la FIFA. Le Brugeois a été l’objet d’une enquête éthique, car son fils Pieter D’Hooghe avait été nommé Médecin au Qatar… 2 mois après le vote du 2 décembre 2010. L’un de ses amis avait aussi obtenu des contrats de transport maritime dans l’Etat du Golfe. D’Hooghe a toujours nié et a d’ailleurs été innocenté.

Je ne sais rien, mais je dirai tout...
Je ne sais rien, mais je dirai tout... © BELGA

LES LECONS DU SCANDALE

Depuis le sulfureux vote du 2 décembre 2010, la FIFA a rénové ses procédures… et nettoyé ses écuries. La plupart des figures nauséabondes ont été écartées… même si la FIFA de Gianni Infantino continue d’exhaler des parfums malodorants.

La Coupe du Monde ne s’attribue plus sur les seuls votes du Comité Exécutif de la FIFA, mais bien au suffrage universel des 209 Fédérations membres. Ce qui, on l’a dit, dilue la capacité à corrompre des votants… mais rend aussi le contrôle de ceux-ci beaucoup plus compliqué ! Ainsi, les petites Fédérations nécessiteuses apparaissent comme des proies facilement influençables pour les corrupteurs de tous poils…

Reste à voir si dans les valeurs et mentalités liées à un besoin général de bonne gouvernance, la FIFA a réellement modifié ses comportements… Rappelons les paroles de Sepp Blatter, un expert en matière de fausses promesses et autres voltes-faces : " Je ne suis ni moraliste, ni confesseur. Mais il est bien possible que de l’argent circule ici ou là et que des gens se le mettent dans la poche. En football, pour obtenir la Coupe du monde, tout est possible... "

Au final, le plus grand tournoi foot de l’Histoire se tiendra bien sur un territoire équivalent aux deux tiers de la Wallonie…

Michel Platini, au mauvais endroit au mauvais moment ?
Michel Platini, au mauvais endroit au mauvais moment ? © BELGA

MODE D’EMPLOI

​​​​​​​Les dates-clés

17 octobre 2010 : publication de l’enquête du Sunday Times (caméra cachée avec 2 membres votants de la FIFA)

21 octobre 2010 : présentation officielle du dossier de candidature Qatar 2022

11 novembre 2010 : contrat TV FIFA-Al Jazeera

23 novembre 2010 : déjeuner Sarkozy-Platini-Qatar à l’Elysée

2 décembre 2010 : attribution du Mondial 2022 au Qatar

30 juin 2011 : rachat du PSG par le Qatar

Juillet 2012 : Sepp Blatter charge Michael Garcia d’une enquête approfondie

Septembre 2014 : publication (très partielle) du Rapport Garcia

Mai 2015 : début de l’enquête suisse (2016 en France)

Des réformes, vraiment ?
Des réformes, vraiment ? © BELGA

Le casting

Mohamed Bin Hammam : ex-vice-Président de la FIFA (radié depuis), homme d’affaires qatarien et principal corrupteur présumé

Nicolas Sarkozy : Président de la France en 2010

Hamad bin Khalifa al-Thani : émir du Qatar en 2010

Michel Platini : Président de l’UEFA en 2010, membre votant de la FIFA et privé de fonctions sportives depuis 2015

Sepp Blatter : Président de la FIFA en 2010 et privé de fonctions sportives depuis 2015

Michael J. Garcia : avocat, ex-Interpol, enquêteur de la FIFA (2012-2014)

Reynald Temarii : ex-Président de la Confédération Océanienne

Sébastien Bazin : ex-Président du PSG, patron d’entreprises, porche de Nicolas Sarkozy

Laurent Platini : cadre de marketing sportif, fils de Michel Platini

Michel D’Hooghe : membre belge votant de la FIFA

"Qatar : les secrets de la Coupe du monde", à voir ce mercredi 19 octobre à 20h15 sur La Une ou sur Auvio.

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