La première étape passe forcément par une victoire face à Frances Tiafoe, 28e joueur mondial. En cinq confrontations, le Belge n’a perdu qu’une fois face à l’Américain. Ils se sont joués à quatre reprises sur dur et une seule fois sur terre battue, l’unique victoire de Tiafoe était sur surface dure. Si l’ascendant psychologique est du côté du Belge, les deux hommes n’ont pas de repère sur gazon l’un contre l’autre, et on sait combien cette surface est particulière.
Si nous voyons plus loin que la prochaine rencontre, ce que les sportifs détestent faire (d’où leur célèbre "match par match"), l’adversaire suivant de David serait soit Cameron Norrie (12e joueur mondial) soit Tommy Paul (32e joueur mondial). Il s’agirait alors d’un quart de finale, soit le meilleur résultat de David en Grand-Chelem dans sa carrière (atteint à 3 reprises) Goffin n’a jamais joué contre Paul, et n’a affronté Norrie qu’à une seule reprise. David avait dû abandonner dans cette rencontre alors qu’il avait perdu le premier set 6-0 et qu’il menait 3-5 dans le deuxième. C’était à Barcelone donc sur terre battue.
Il possède donc peu de références face à ces deux joueurs et dès lors, tout semble possible. Il n’a jamais joué contre Tiafoe, Paul ni Norrie sur gazon et cela augmente le nombre d’inconnues. Mais cela permet aussi d’envisager le meilleur scénario. Et si David atteignait sa première demi-finale en Grand-Chelem à 31 ans après avoir connu la période la plus compliquée de sa carrière ? Il aurait alors l'occasion de jouer contre un joueur comme Djokovic, Alcaraz ou encore Sinner... Le chemin est à la fois si long et si court pour y parvenir. David Goffin en est capable. Mais il ne faudra pas compter sur ses futurs adversaires pour lui faciliter la tâche... S'il est encore jeune, David semble avoir là une belle opportunité (sans doute pas la dernière) de réaliser l'un des plus beaux exploits de sa carrière. Espérons qu'il puisse la saisir.