Une peine de 8 ans de prison ferme a été prononcée, par défaut, contre un prévenu d’origine russe, considéré comme le chef de cette organisation criminelle. Il écope en outre d’une amende de 240.000 euros. En fuite, son arrestation immédiate a été prononcée par le tribunal.
Un prévenu roumain, qui lui servait de chauffeur, a été acquitté.
Un troisième homme, italien, d’abord considéré par le ministère public comme dirigeant de cette organisation criminelle, est finalement qualifié de preneur de décision par le tribunal, soit le deuxième grade sur l’échelle de l’organisation criminelle. Il est condamné à une peine de quatre ans de prison et à une amende de 160.000 euros. Le parquet réclamait son arrestation immédiate mais la demande a été rejetée par le tribunal. " Contrairement à ce que réclamait le ministère public, mon client n’a pas été reconnu comme étant le dirigeant de cette organisation criminelle, a précisé son avocate, Maître Elena D’Agristina à la sortie de l’audience. "Quant à la demande d’arrestation immédiate, nous avons expliqué que mon client, malade et souffrant, se trouve en Italie et souhaite purger sa peine dans son pays. "
Autre condamnation, celle d’un entrepreneur moldave qui a sous-loué un entrepôt, situé à Basècles dans l’entité de Beloeil à cette organisation criminelle. Un entrepôt qui a servi de base logistique. " C’est là que les camions venaient remplir leur cuve du kérosène détourné illégalement du pipeline de l’Otan, a précisé Frank Discepoli, l’avocat de cet entrepreneur. "Un procédé ingénieux mais dangereux réalisé grâce à un tunnel de pas moins de 270 mètres de long. Quand mon client s’est rendu compte de ce qui se passait, il a commis l’erreur, sous la pression de cette organisation criminelle, de ne pas dénoncer les faits."
L’entrepreneur moldave écope d’une peine de trois ans de prison, assortie d’un sursis probatoire de cinq ans pour ce qui excède la détention préventive subie, et d’une amende de 8000 euros.
Enfin les 2 derniers prévenus, originaires d’Europe de l’Est, et qui étaient chargés de surveiller en permanence l’entrepôt écopent d’une peine de deux ans de prison.