Les institutions européennes recevront donc la quatrième visite de Volodymyr Zelensky. Une visite de haute portée symbolique, politique, militaire pour le président ukrainien.
Elle a débuté par le Parlement européen. À nouveau, l’ordre a de l’importance : il n’est pas anodin de s’adresser d’abord aux eurodéputés, élus directs de la population européenne. C’est ce que souligne le Professeur de droit international Franklin Dehousse : "Volodymyr Zelensky s’adresse aussi à la population européenne, par l’intermédiaire de ses dirigeants. C’est la raison du passage au Parlement européen. (…) Il sait très bien que la guerre réclame de l’argent, donc des sacrifices, qu’il y a eu des efforts énergétiques".
Outre les efforts énergétiques, il y a eu l’accueil de millions de réfugiés ukrainiens. Et au Parlement européen, le président ukrainien prépare aussi le terrain, et les esprits, à l’idée d’une adhésion future de son pays à l’Union.
"Il y a cette promesse nébuleuse qui a été faite et autour de laquelle on fait beaucoup de fumée…" commente Franklin Dehousse, "c’est celle de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Et ça aussi, c’est dans l’agenda en deuxième rang lors de cette visite."
Et face à l’hémicycle, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, par ailleurs la première présidente d'une institution européenne à se rendre à Kiev, a effectivement ponctué la visite, très applaudie, du dirigeant ukrainien, par les mots : "Your nation’s future is in the European Union !"
Enfin, Volodymyr Zelensky a pris place à la table des 27 chefs d’Etats et de Gouvernements européens pour porter, au sommet de l’Union, ses demandes : des armes rapidement dont des avions, de l’argent pour le combat, des engagements pour une adhésion de l’Ukraine à l’UE.