Responsable du service Recherche et Développement au sein de l’organisation, Amandine Tybergien estime que les Belges soutiennent assez bien cette forme d’engagement. Nos concitoyens proposent leur aide essentiellement dans "le sport, puis vient le secteur social, et alors après, c'est plus ou moins tous les autres secteurs, (…) dont l'espace Nord-Sud, la Santé. Il y a aussi tout ce qui est Mouvements de jeunesse et Mouvements d'aînés".
Mais, précise-t-elle, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne : "Être comptable ou remplir des papiers, ça paraît toujours un peu plus compliqué". Or, les demandes en "volontaires de gestion" sont grandes. "Ce sont les présidents de conseils d'administration, les gens qui participent aux assemblées générales et ainsi de suite", explique-t-elle. "Ça apporte plein de compétences, ça fait découvrir aussi tout un monde assez particulier", même si c’est "moins sexy" que d’autres engagements.
Le volontariat est essentiel pour beaucoup de services
Beaucoup de services ne pourraient pas être rendus à la population sans les volontaires. La Croix Rouge, par exemple, fonctionne avec près de 9000 personnes, tout à fait bénévoles. Ces personnes s’occupent d’une importante partie des activités de l’organisation : "tous les services d'urgence quand il y a une catastrophe en Belgique, mais c'est aussi tout un service social - la Croix Rouge fait un taxi social, quand on doit se rendre à l'hôpital et qu'on n'a plus de voiture. (…) C'est aussi l'aide aux personnes migrantes". Tous ces services, ne pourraient pas être rendus sans les volontaires, explique Amandine Tybergien.
La Journée internationale du volontariat est l’occasion de remercier les volontaires, nombreux en Belgique. Notre pays se classe en effet dans le peloton de tête européen en termes de nombre de volontaires. Mais également de "pointer du doigt certains problèmes dans le volontariat, comme le fait que les étrangers non européens ne peuvent pas faire du volontariat en Belgique ; ou encore qu'une personne qui bénéficie d'allocations de chômage, a des difficultés administratives à pouvoir faire du volontariat" ajoute Amandine Tybergien.
Autre préoccupation des organisations accueillant des volontaires : les restrictions budgétaires. "Avec l'austérité actuelle, on est en train de supprimer beaucoup de financement d'associations", conclut Amandine Tybergien. Tout ça aura, bien entendu, des conséquences sur le travail des volontaires.
RTBF