Johanna Lass-Hennemann et ses collègues de l’université de la Sarre affirment dans une étude, récemment publiée dans la revue BMC Psychiatry, que les personnes très attachées à leur animal de compagnie sont plus susceptibles de souffrir de troubles de l’attachement. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mené l’enquête auprès de 610 propriétaires de chiens. Ces derniers étaient majoritairement des femmes âgées de 18 à 73 ans.
Il leur a été demandé de fournir certaines données démographiques, des informations sur leurs compagnons à quatre patte et de remplir plusieurs questionnaires évaluant leur santé mentale et le type de liens interpersonnels qu’ils nouent. Cela a permis aux scientifiques de remarquer que les personnes les plus attachées à leur chien présentaient davantage de signes de troubles mentaux et de détresse émotionnelle que celles qui aimaient moins leur animal domestique.
L’étude souligne que l’amour que l’on porte à son toutou est corrélé à un manque de confiance en l’autre.
"Un attachement plus fort à son chien est lié à une plus grande peur d'être rejeté et mal aimé."
Cette relation privilégiée serait le reflet d’une "stratégie d’attachement compensatoire". Les individus qui n’auraient pas été en mesure de nouer des relations interpersonnelles apaisées durant l’enfance auraient davantage tendance à se tourner vers nos amis à quatre pattes que vers leurs congénères. La raison ? Ils les trouvent moins menaçants et plus fiables.