Facebook annonce qu’elle sera “water positive” d’ici à 2030 : l’entreprise veut arriver à restituer plus d’eau qu’elle n’en consomme (principalement pour refroidir ses datacenters). IKEA vient de se fixer un objectif similaire. Et La ville de Valence, en Espagne, "devient la première ville au monde à calculer l’empreinte hydrique de l’activité touristique" elle veut "devenir une destination à l’empreinte carbone et hydrique neutre".
Mais qu’est-ce que cette "empreinte hydrique" ? Si l’empreinte carbone est un concept désormais bien connu, celui "d’empreinte eau", comme on l’appelle aussi, reste plus obscur.
Quand nous pensons à notre consommation d’eau, nous pensons principalement à celle qui coule de notre robinet : celle que l’on boit, avec laquelle on se lave les dents et on se douche. Mais, en réalité, l’eau est partout, dans chaque produit que l’on consomme.
Le volume total d’eau pour produire un bien ou un service
L’empreinte eau indique le volume total d’eau douce utilisé pour produire un bien ou un service, à chaque étape de sa fabrication. Prenons l’exemple du fromage. Pour produire 1 kg de fromage, 3178 litres d’eau sont nécessaires. Les vaches mangent principalement de l’herbe et du fourrage. Pour faire pousser cette herbe, il faut de l’eau. Par ailleurs, les bovins ont également besoin d’eau potable, et il faut aussi de l’eau pour nettoyer les étables. Au final, il faudra 79 litres d’eau pour fabriquer une tranche de fromage de 25 grammes. On appelle ça l’eau virtuelle.
3440 litres d’eau pour une tablette de chocolat
L’avantage de l’empreinte eau c’est qu’elle révèle cette part d’eau cachée. Le Water Footprint Network s’est amusé à calculer l’empreinte moyenne d’une série de produits. A titre d’exemple, il faut 17.200 litres d’eau pour produire un kg de chocolat… Soit 3440 litres pour une tablette 200 gr.