Rares sont les personnes neutres face à la coriandre : on l’aime ou on l’adore. Et pour ceux qui ne l’aiment pas, c’est une haine sans nom qui les anime. Cependant, les deux camps se posent la question du pourquoi d’une telle différence et de telles réactions. La science nous explique.
Les haïsseurs de la coriandre sont en minorité. En effet, une étude menée par 23andMe, une grande entreprise de tests génétiques, a révélé que seulement 26% des personnes d’origine européenne n’aimaient pas cette herbe, 12% des personnes d’origine asiatique et, selon une étude publiée par BMC, seulement 3% des personnes du Moyen-Orient la déteste.
L’OR6A2, c’est sa faute !
En comparant l’ADN des personnes aimant et détestant la coriandre aux amateurs, les chercheurs ont trouvé une variation génétique qui pourrait tout expliquer.
Leur rapport explique que les qualités aromatiques de la coriandre dépendent principalement d’un groupe de composés appelés aldéhydes. Selon les personnes, certains aldéhydes auraient un goût "fruité" et "vert" et d’autres un goût "savonneux" et "piquant". Et en fonction de nos gènes, on goûterait certains aldéhydes et pas d’autres !
L’un des huit gènes identifié est un récepteur appelé OR6A2, qui est connu pour détecter les aldéhydes de type 'savon' comme on peut en retrouver dans la coriandre. Ce gène relie fortement l’aldéhyde incriminé aux récepteurs de goût et d’odeur des personnes qui sont porteurs.
Selon The Telegraph, environ 10% de la population est affectée par ce gène et il serait plus courant chez les femmes et les personnes d’ascendance européenne.
Vous comprenez désormais pourquoi vous (ou votre collègue) avez une répugnance pour cette herbe aromatique que d’autres adorent. Ils ont juste le gène OR6A2, les pauvres !