En ce lundi matin, au volant d’une camionnette de service, Miguel Lago Jorge, responsable Gestion Coordination Maintenance, nous fait pénétrer sur le site de Haren. Après avoir longé voies d’essai et autre dépôt, nous entrons dans un vaste atelier, suivons les marques au sol en zigzaguant entre de multiples fonctions, pour finalement rejoindre Chris Van Laethem, qui nous attendait pour ainsi dire ciseaux à la main. L’homme en tenue jaune, équipé de chaussures de sécurité ainsi que de bouchons et de lunettes de protection, s’affaire au milieu d’un décor digne d’un atelier de confection textile.
Un métier en voie de disparition
Menuisier avant d’apprendre le garnissage, Chris a rejoint la Société des transports intercommunaux de Bruxelles il y a une vingtaine d’années. De mémoire d’employé, le service garnissage existe depuis plus de trente ans. L’équipe comporte trois autres personnes, sans compter le responsable plutôt en charge de la gestion. Comme souvent à la STIB, la formation se donne en interne, sur six mois pour la base. Chris s’est aussi formé en cours du soir. "Je ne sais pas vraiment si les écoles de garnissage existent encore", glisse le néerlandophone, dans un très bon français. "C’est un peu un métier qui disparaît", constate-t-il. Dans sa tâche, Chris Van Laethem apprécie non seulement le travail manuel, mais aussi la précision indispensable et les résultats visibles.