"Vous parlez de votre banquier quand vous parlez de la Russie". La phrase a fait mouche hier soir lors du débat d’entre-deux tours entre Emmanuel Maron et Marine Le Pen. Le président-candidat a pointé la dépendance au pouvoir russe et à Vladimir Poutine de la candidate du Rassemblement National. Emmanuel Macron faisait ici allusion à un prêt de 9 millions d’euros contracté en 2017 par le parti de Marine Le Pen auprès d’une banque russe.
Une accusation qu’a réfutée l’intéressée : "C’est faux et c’est assez malhonnête", a-t-elle rétorqué avant d’expliquer qu’aucune banque française ne lui avait accordé de prêt à l’époque et qu’elle n’avait "d’autre dépendance que de rembourser son prêt". "Je suis une femme absolument et totalement libre", a-t-elle martelé.
La candidate RN nie ici toute influence mais elle ne conteste pas ses liens avec la Russie. Des liens tissés depuis de nombreuses années par la famille Le Pen.
Si les oligarques russes sont au centre de toutes les attentions, ciblés par de nombreuses sanctions depuis l’invasion militaire russe en Ukraine, certains se font plus remarquer que d’autres. C’est le cas de Konstantin Malofeev qui a été inculpé aux États-Unis le 6 avril pour avoir violé les sanctions américaines qui lui étaient imposées en raison de sa proximité avec le pouvoir russe.
Mais son implication pourrait bien avoir des répercussions plus près de chez nous puisqu’il aurait notamment participé au financement de la campagne de 2014 de Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle française qui tente à nouveau d’accéder à l’Élysée cette année alors que Malofeev ne semble pas avoir renoncé à aider les extrémistes d’Europe.
Alors qui est-il ? Quel rapport entretient-il avec Vladimir Poutine et comment a-t-il pu contribuer à l’effort de la candidate du Rassemblement national en France il y a cinq ans ? On vous explique.