Week-end Première

Vous rêvez d’être astronaute, c’est le moment

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Par Olivier Marchal

Le 31 mars prochain l’appel à candidature de l’Agence Spatiale Européenne pour devenir astronaute, se termine. Si vous rêvez de décrocher la Lune, il vous reste donc trois jours pour peaufiner votre C.V et le déposer. Mais avant, mieux vaut savoir ce qui vous attend. Olivier Marchal, sociologue et directeur de la Cité des Métiers de Charleroi, vous l’explique.

L’actualité spatiale est en pleine ébullition. Pas un mois sans décollage de fusée, sans robots sur Mars, sans Plan Lune et aussi essai pilote.

L’univers semble à portée de main et la valse des campagnes de recrutements a commencé : la Nasa en 2018 ou encore SpaceX dont la procédure vient de se terminer. Reste, pour les distraits et les retardataires, celle de l’ESA qui se clôture ce 31 mars.

 

 

Ne soyez pas trop sensibles

Ne soyez pas trop sensibles, tant, dans l’espace, le corps vit des expériences déroutantes : problèmes digestifs, colonne vertébrale qui s’allonge, jambes qui gonflent, perte de goût, dérèglement du sommeil.

Notez aussi un dernier point : en orbite, pas de sexe. De quoi faire réfléchir avec de partir.

Un esprit sain

Niveau esprit sain ? Il faut parler trois langues au minimum, détenir un master dans des domaines scientifiques et/ou techniques, et avoir stabilité psychologique (empathie, intelligence relationnelle) à toute épreuve.

Vous devrez éviter, par exemple, les déboires de ces deux cosmonautes russes qui, en 1982, passèrent près de 211 jours dans l’espace sans s’adresser la parole, parce que l’un d’entre eux ne rangeait jamais les appareils de mesures après les avoir utilisés !

Les Anciens pensaient déjà aux voyages interstellaires

On pense à tort qu’Astronaute est un métier récent. Mais c’est sans compte que l’Egypte ancienne, les prophéties mayas, plaçaient les voyages interstellaires au cœur de leurs mythologies.

Sans compter aussi, le célèbre Cyrano de Bergerac qui imaginait rêvait de monter sur la Lune, grâce à "des fioles de rosée qui, en s’évaporant les soulèvent jusque dans l’espace".

Depuis, les technologies évoluées et les inventions fantasques d’un Jules Vernes ou d’un Méliès, ont fait place à la science et ses technologies. Fini aussi la poésie, puisque les futurs astronautes sont soumis à une formation de haut vol afin de les préparer à toutes les situations et garantir le succès de leur mission.

Armez-vous de patience

Recruter étant toujours un pari, vu les enjeux financiers s’élevant souvent à plusieurs milliards d’euros par mission, vu aussi les risques et les aléas que comportent les voyages spatiaux, les agences doivent dégoter la perle rare. Une perle d’un type très spécial, car contrairement à ce qui se passe sur notre bonne vieille terre, pour réussir dans l’Espace, il faut être intelligent en entier, c’est-à-dire de la tête aux pieds.

Ces profils étant tellement rares d’ailleurs qu’il se pourrait bien que les recruteurs du futur s’intéressent moins à vous, qu’à votre progéniture.

Comme Alyssa Carson, jeune américaine, férue d’espace depuis ses 4 ans et repérée au début de son adolescence, qui se prépare, avec la Nasa, à devenir la première femme sur Mars. À seulement 17 ans, elle possède déjà son diplôme d’entrée en formation d’astronaute, ainsi que de solides compétences en robotique et en propulsion. Elle apprend le français, l’espagnol, le mandarin. Et se construit psychologiquement et physiquement avec pour seul objectif : réaliser son rêve ! Pour ça, elle va même jusqu’à déclarer se contraindre à des relations amoureuses passagères, histoire de ne pas s’accrocher et prévoit de ne pas avoir d’enfant avant son retour de Mars, soit en 2037.


►►► Vous voulez postuler ? C’est ici ►►► comment postuler à l’ESA


 

Si donc vous rêvez de devenir astronaute, si vous avez entre 27 et 37 ans et que vous ne mesurez pas plus d’1 mètre 90 (les cabines spatiales étant exiguës), cette campagne de recrutement est probablement votre dernière chance.

Et si vous échouez ou bien si le voyage ne vous tente pas. Retenez bien qu’un astronaute est la pointe de l’iceberg des talents qui, sur Terre, se sont unis pour rendre une telle aventure possible et qu’une fusée, c’est plus d’une centaine de métiers : ingénieur, technicienne, informaticien, dessinatrice industrielle, logisticien, project manager, psychologue, designer, chercheur, pilote d’essai…

Alors si le cœur vous en dit, si vous souhaitez devenir actrice/acteur de la conquête spatiale sans quitter le plancher des vaches, pas besoin d’aller bien loin, à Charleroi, à Liège ou ailleurs, la Belgique regorge d’entreprises mondialement reconnues dans le secteur.

De quoi vous assurer que, dans la course à l’espace, vous avez votre place. Et que ce n’est pas parce qu’on est petit, qu’on ne peut pas être fiers : et visez l’univers !

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