La Grande Forme

Vous vous sentez moins concentré au bureau ? C’est peut-être dû à l’air ambiant !

L’impact des capacités cognitives de l’air ambiant dans les bureaux

© Getty Images

Selon une étude récente menée par des scientifiques d’Harvard, les capacités cognitives des employés seraient impactées par la qualité de l’air dans un bureau. L’air "pollué" pourrait notamment avoir un impact significatif sur la concentration. Le point avec Virginie Hess, raconteuse d’histoires dans "La Grande Forme."

La pollution de l’air extérieur, tout le monde connaît. Mais la pollution intérieure fait beaucoup moins parler d’elle ! Et pourtant, nous passons 90% de notre temps en intérieur, et notamment dans nos espaces de travail. Jeudi 11 novembre, une étude a été publiée dans la revue scientifique "Environmental Research Letters." Des scientifiques d’Harvard ont suivi 302 employés de bureau dans six pays différents (la Chine, l’Inde, le Mexique, la Thaïlande, les Etats-Unis et le Royaume-Uni) sur une période d’un an. L’expérimentation s’est arrêtée en mars 2020 avec les confinements liés à la pandémie de Covid-19.


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Les participants avaient entre 18 et 65 ans et travaillaient au moins trois jours dans un bureau, où ils avaient leur propre poste permanent. Dans chacun de ces bureaux, un capteur a été placé pour mesurer en temps réel les concentrations en particules fines de moins de 2,5 micromètres ainsi que le dioxyde de carbone, la température et l’humidité. Les participants réalisaient des tests cognitifs à certains moments programmés à l’avance, ou lorsque les niveaux des polluants tombaient en dessous ou excédaient certains seuils. Exemple : ils devaient identifier correctement la couleur utilisée pour écrire un mot désignant une couleur différente (par exemple le mot " rouge " écrit en vert), ou réaliser des additions et soustractions simples.

Et apparemment, le niveau de concentration de ces polluants dans l’air aurait bien un impact sur le temps de réponse et l’exactitude des réponses. Les résultats de l’étude montrent qu’une augmentation de particules fines (PM 2.5 micromètres) de 10 microgrammes par mètre cube diminuait le temps de réponse de 1% dans le temps de réponse aux deux tests, et à une augmentation de plus de 1% dans l’exactitude des réponses. Pour le CO2, une augmentation de 500 parties par milieu a conduit à une chute de 1% du temps de réponse, et de 2% dans l’exactitude, pour les deux tests.


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De précédentes études ont montré qu’une exposition prolongée aux particules fines pouvait affecter le système nerveux et causer des maladies neurodégénératives. Mais selon le chercheur, ces travaux sont les premiers à montrer un effet de court terme. La solution ? "Ouvrir une fenêtre", ou installer un système de filtration adapté, si l’air extérieur est pollué.

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13h à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast telles que : Pocket Casts, Podcast addict, Google Podcast ou encore Apple Podcast.

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