Dès le Moyen-Age, les superstitions sont allées bon train pour expliquer ce que l’on appelle "le mystère des Faux". On raconte ainsi que l’abbaye bénédictine de Saint-Basle, dont les vestiges se cachent sous les frondaisons, aurait été construite pour contenir le diable dans leurs branchages torves. "Récemment, une étude archéologique du microrelief du sol a prouvé que leur emplacement se situerait pile sur les anciens jardins de l’abbaye", précise Solène du Puy.
De là à dire que le mal se cache sous l’écorce des Faux (fau ou fayard, un des nombreux patronymes du hêtre), non ! Car si la silhouette torturée des tortillards suscite toujours de nombreuses conjectures farfelues, son origine a depuis été précisée par les scientifiques : "Les chercheurs savent aujourd’hui qu’il s’agit d’une mutation génétique, dont il reste certes à expliquer le fonctionnement précis".
Plus d’infos : à partir du parking des Faux, sur la RD34 entre Verzy et Louvois, une réserve biologique dirigée traversée par un parcours d’environ trois kilomètres, accessible à tous, permet d’approcher au plus près du phénomène. A faire à plusieurs saisons pour apprécier les différences de paysages.